Histoire du livre magique 
Histoire de la ville d’airain
« Ils dominaient une ville de songe »
Traduction littérale et complète du texte arabe par le docteur J.-C. Mardrus. Illustration de Léon Carré, décoration et ornements de Racim Mohammed, Paris : impr. G. Kadar, édition d'art H. Piazza, 1926-1932.
Mille et Une Nuits, tome 5, in-folio
BnF, Réserve de livres rares, Rés. m. Y2. 214 (5)
© Bibliothèque nationale de France
L'histoire prodigieuse de la ville d'airain détonne dans le recueil par sa tonalité particulièrement sombre. Un roi envoie un émissaire à la recherche de vases de cuivre ancien où sont enfermés des génies rebelles. Son voyage le mène, à travers un désert inexploré, jusqu'à un premier « édifice aux hautes murailles en acier chinois » portant une inscription en forme d'avertissement : « Entre ici pour apprendre l'histoire de ceux qui furent les dominateurs !
Ils passèrent, tous ceux là ! Ils eurent à peine le temps de se reposer à l'ombre de mes tours.
Ils furent dispersés comme des ombres par la mort ! Ils furent dissipés comme la paille au vent par la mort ! ».
Plusieurs poèmes en forme de « Memento Mori » jalonnent ainsi le monument. Poursuivant, les voyageurs découvrent la ville d'airain, cité dépourvue de porte mais porteuse des mêmes inscriptions sinistres. Dans la ville, les habitants ne bougent ni ne parlent, composant le saisissant tableau d'une ville morte. L'aventure se clôt sur la mort d'un des protagonistes, coupable de ne pas avoir entendu ce long avertissement sur la vanité de la vie et de la gloire, qui ne peut rien contre la mort au final toute puissante.
 
 

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