Le songe aux oiseaux
Roman de la rose
Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris, 1352.
BNF, Manuscrits, français 1565, f. 1
© Bibliothèque nationale de France
Dans cette peinture frontispice du Roman de la rose, les chants d’oiseaux entraînent le dormeur tout au long de sa quête, lorsqu’il rêve au joli mois de mai ou qu’il entre au Verger de Déduit. Tout à leur joie d’aimer, roucoulant et gazouillant, les oiseaux invitent le poète à les imiter en écrivant son Roman (v. 67-77) :
Li oissel qui se sont teü
Tant qu’il ont le froit eü
Et lou tens d’yver et frerin,
Sont en may pour le tens serin
Si lié qu’il mostrent en chantant
Qu’an lor cuers a de joie tant,
Qu’il lor estuet chanter par force.
Li rossignous lors se reforce
De chanter et de faire noise.
Lors se deduit et lors s’anvoise
Li papegauz et la kalendre.
(Les oiseaux qui se sont tus aussi longtemps qu’ils ont subi le froid et le mauvais temps d’hiver, sont en mai, avec le temps serein, si contents qu’ils manifestent par leur chant toute la joie qui remplit leur coeur et les force à chanter. C’est alors que le rossignol redouble ses efforts pour chanter et mener grand tapage. C’est alors que le perroquet et l’alouette se divertissent et prennent leur plaisir.)
Lièvres et cerfs inscrits dans l’encadrement pourraient évoquer la double lecture spirituelle et érotique du livre. Les armes peintes au feuillet 1 sont celles de la famille de Poitiers-Melun.
 
 

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