Renart le Nouvel
Jacquemart Geliée, Arras ou Lille, fin du XIIIe s.
BNF, Manuscrits, français 1581, f. 57
© Bibliothèque nationale de France
Comme dans le Roman de la rose, une mise en cause des ordres mendiants figure dans Renart le Nouvel, daté de 1289, qui s’achève dans le présent manuscrit par une monumentale roue de Fortune au sommet de laquelle trône Renart-Satan. Elle rappelle le discours de Faux Semblant (v. 11901-11910) :
De tout le monde est empereres
Baraz, mes sires et mes peres.
[…]
Nous regnons ore en chascun regne,
Et bien est droiz que nous resnons
Qui trestuit le monde fesnons
Et savons si les gens deçoivre
Que nus ne s’en puet aperçoivre.
(Fraude, mon seigneur et père, est l’empereur du monde entier. […] Nous régnons maintenant dans chaque royaume, et ce n’est que justice que nous régnions, car nous séduisons le monde tout entier et savons tromper les gens si bien que personne ne peut s’en rendre compte.)
 
 

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