Mars, dieu de la guerre
Le Livre des échecs amoureux
Evrart de Conty. Peint par le Maître d'Antoine Rolin, Flandre, XVe siècle.
Manuscrit sur parchemin
BNF, Manuscrits (Fr. 9197 fol. 48)
© Bibliothèque nationale de France
Monté sur un char de guerre, le terrible Mars brandit un grand fléau.

Si nous voulons bien examiner cette figure, nous trouverons qu'elle nous représente clairement la nature de Mars. En effet, cette planète est de nature chaude et sèche et de complexion colérique. Elle prédispose les hommes à la guerre, aux batailles et aux querelles, et en général à tout ce qui découle de cette complexion. C'est pourquoi il est représenté comme un homme furieux et courroucé, plein de colère et désireux de se venger de toute injure. Le fait qu'il soit assis dans un char signifie l'emportement et la versatilité de cette complexion colérique qui n'a en elle guère plus de stabilité qu'une roue de char. Le heaume et le fléau ou la massue qu'il porte toujours signifient que ceux de sa condition aiment les armes, le butin et la guerre plus que la paix. Le loup qui est peint devant lui montre que ces personnes fréquentent volontiers leurs semblables et qu'ils font subir beaucoup d'injures et de violences aux gens simples qui n'ont cure de la guerre, comme font les loups qui ravissent et dévorent les moutons paisibles. Ainsi donc, nous voyons que Mars peut être interprété de deux manières : soit comme la troisième planète, soit comme la complexion colérique qui est propre à sa nature.
 
 

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