Vulcain, dieu du feu et mari de Vénus
Le Livre des échecs amoureux
Evrart de Conty. Peint par le Maître d'Antoine Rolin, Flandre, XVe siècle.
Manuscrit sur parchemin
BNF, Manuscrits (Fr. 9197 fol. 177v)
© Bibliothèque nationale de France
Vulcain cherche à fuir l'outrage de Vénus, sa femme infidèle. Les dieux se moquent derrière lui.

Pour expliquer cette figure, nous devons savoir que les poètes entendent par Vulcain le feu ou le dieu du feu […]. En réalité, les poètes n'entendent pas par Vulcain le feu élémentaire qui est pur, net et raffiné et qui a sa propre sphère sous le ciel de la lune ; au contraire, ils pensent surtout au feu matériel […]. Tout d'abord, l'image représente Vulcain comme un forgeron, parce que les métaux sont fondus, travaillés, forgés et distendus en tous sens par le feu ; c'est pour cela que le marteau nécessaire à cette tâche s'ajoute à l'image […]. Il était laid, boiteux et difforme parce que le feu ne monte pas tout droit, mais s'infléchit et se tord volontiers dans tous les sens […]. Et si l'on entendait Vulcain au sens de l'ardeur et du feu de la luxure, on trouverait qu'il n'y a rien de plus vil et de plus difforme dans le monde. On peut dire que ce vice est le plus contrefait et le plus boiteux de tous, parce qu'il s'éloigne du chemin de la raison, qui est le droit chemin convenable à l'homme, et qu'il se détourne plus que les autres vices vers le chemin bestial et terrestre.
 
 

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