Esculape, dieu de la médecine
Le Livre des échecs amoureux
Evrart de Conty. Peint par le Maître d'Antoine Rolin, Flandre, XVe siècle.
Manuscrit sur parchemin
BNF, Manuscrits (Fr. 9197 fol. 184v)
© Bibliothèque nationale de France
Dieu de la médecine, Esculape tient le caducée, bâton enroulé d'un serpent.

Pour expliquer cette représentation, nous devons savoir que les cheveux et tous les poils qui poussent sur le corps humain, sur le visage ou ailleurs sont ordonnés par la nature pour trois causes principales. Premièrement, par nécessité car, le corps humain ne pouvant vivre sans chaleur […] Deuxièmement, les poils profitent beaucoup au corps humain, car en plus de le nettoyer des superfluités, ils sont utilisés à son profit : les cheveux protègent la tête du froid et des corps étrangers qui peuvent lui nuire […] Troisièmement, les poils ont pour fonction d'orner et d'embellir le visage humain. […] En bref, la barbe a été ordonnée par la nature non seulement pour la nécessité mentionnée plus haut ou pour protéger les nerfs des joues, mais aussi pour marquer une différence entre les sexes et pour distinguer rapidement l'homme de la femme. […] C'est pour cela qu'elle ordonna que l'homme ait une barbe et non la femme, pour montrer sa grande dignité et sa chaleur efficace et pour reconnaître aussi sa puissance sexuelle sans avoir à le toucher […] On pourrait aussi dire que le serpent que porte Esculape signifie l'art de la médecine, dans lequel excellait Esculape, car dans toute la nature, il n'y a rien de plus médicinal que le serpent […].
 
 

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