L'auteur rencontre la déesse Diane
Le Livre des échecs amoureux
Evrart de Conty. Peint par le Maître d'Antoine Rolin, Flandre, XVe siècle.
Manuscrit sur parchemin
BNF, Manuscrits (Fr. 9197 fol. 202)
© Bibliothèque nationale de France
Assise sur un ébénier, la déesse Diane blâme l'auteur qui part pour le Jardin de Déduit.

Il ne tarda pas à renconter une vaste forêt qui partait du chemin où il se trouvait et s'étendait vers la droite ; il serait passé tout droit sans s'y arrêter, n'eût été une dame qu'il aperçut en regardant sur le côté ; elle était assise sur un ébénier : c'était la déesse Diane. […] L'auteur raconte donc que Diane lui était apparue pour le blâmer et lui reprocher de s'être allié à la déesse Vénus et de vouloir se rendre au Jardin de Déduit, là où on mène une vie périlleuse et folle. C'est bien pour cela qu'il ne la trouva pas au Jardin de Déduit, où demeurent Amour, Déduit et Oiseuse, qui incitent au plaisir charnel et à tout mal, mais plutôt dans une forêt splendide et remarquable.

Malgré les injonctions de Diane, l’auteur reprend son chemin en direction du Jardin de Déduit. À ce moment du récit, le texte des Échecs amoureux rejoint celui du Roman de la rose.
 
 

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