Hôtel Lauzun, quai d’Anjou 17

Eugène Atget, série « Paysages urbains », 1870-1913

Vue de la façade de l’hôtel particulier connu sous le nom d’hôtel Pimodan, du nom de son propriétaire au moment de la Révolution française
Photographie positive sur papier albuminé, d’après négatif sur verre au gélatinobromure, 21,5 x 17 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EO-109 (6)-BOITE FOL B
© Bibliothèque nationale de France
Sitôt Baudelaire majeur, il s’installe confortablement sur l’île Saint-Louis, d’abord quai de Béthune, dans une pièce au rez-de-chaussée de l’hôtel Lefebvre de La Malmaison (construit en 1645), puis quai d’Anjou, sur l’autre rive de l’île, au troisième étage de l’hôtel Pimodan (dit aujourd’hui hôtel de Lauzun, construit en 1656-1657). Il a loué dans ce dernier un appartement au troisième étage d’octobre 1843 à septembre 1845. Il se meuble luxueusement et s’achète des œuvres d’art. Constatant qu’en dix-huit mois, il a dilapidé la moitié de son patrimoine, sa famille prend de nouvelles dispositions, obtenant d’un tribunal, par une décision exceptionnelle, qu’un « conseil judiciaire », un notaire en l’occurrence, gère désormais ce qui lui reste de fortune et contrôle ses dépenses.