‟Qu’est-ce qui a pu fourrer les Fleurs du Mal de cet affreux mosieu Baudelaire dans les mains de ma fille ?...ˮ

Dessin de Félix Tournachon, dit Nadar, 1858

Planche publiée dans Le Journal amusant n° 132, 10 juillet 1858
BnF, département Histoire, philosophie, sciences de l’homme, 4-LC2-1681
© Bibliothèque nationale de France
À sa première publication, en 1857, le recueil des Fleurs du Mal fut accueilli par un procès pour outrage à la morale publique, poursuivi aux termes d’une loi de 1819 qui réprimait les délits de presse et qui avait mené de nombreux écrivains en prison sous les régimes successifs. Baudelaire risquait gros et dut en effet redouter une incarcération à Sainte-Pélagie. Son amende s’éleva à 300 francs, ce qui n’avait rien d’insignifiant pour un délit puni d’un emprisonnement d’un mois à un an, et d’une amende de 16 à 500 francs. L’annulation du jugement n’eut pas lieu avant 1949.