La Chute des damnés

Pieter Claesz Soutman, d’après Rubens, XVIe siècle

Eau-forte
BnF, département des Estampes et de la Photographie, CC-34 (H)-Format 4
© Bibliothèque nationale de France
Dès le premier poème des Fleurs du Mal, Baudelaire s’adresse à Dieu :
« Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
[…]
Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l’invitez à l’éternelle fête
Des Trônes, des Vertus, des Dominations. »
Il en va du poète comme des pauvres, des amants, des artistes. Eux aussi seront délivrés par la mort inévitable. Libératrice, elle est aussi imprévisible et terrifiante, elle qui « balaye d’un coup d’aile nos plans ».
« Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec des sourdes plaintes. »
Préface au lecteur des Fleurs du Mal