patience...
 


Liber Floridus, de Lambert de Saint Omer

La bête de l'Apocalypse
    
Manuscrit     
3e quart du XIIIe siècle, Flandre française
   
Paris, BnF, Département des manuscrits, Latin 8865 f° 39
 
Le récit (obscur) de l'Apocalypse est mis en valeur par une division en registres ou en cases. Ici l'histoire se déroule sur deux registres, dont les couleurs du fond s'opposent, alternant le bleu et le rouge comme souvent à la même date. Des panonceaux aident le lecteur à identifier l'auteur (saint Jean, en haut à gauche), dans une case qui le met en retrait du récit, celui d'une vision qu'il a eue. Le texte est inscrit dans l'image, comme dans une bande dessinée actuelle. Il ne constitue ni un dialogue ni un commentaire de l'action. Il est le texte même de l'Apocalypse. L'enlumineur a recours au procédé de l'instantané pour montrer les étoiles tombant du ciel, entraînées par le bout de sa queue. Le Liber Floridus, composé par un chanoine de l'abbaye de Saint-Omer, rassemble des connaissances variées sur l'histoire sainte et contemporaine (la première croisade), la géographie et l'astronomie. L'ouvrage fut achevé en 1120.