Cet ouvrage, publié en 1852, est un recueil de nouvelles déjà
parues en feuilleton dans la presse, dont les sujets tournent autour de
la musique. Le prétexte est le suivant : les musiciens d'un
orchestre du nord de l'Europe ont l'habitude, "pendant l'exécution
des opéras médiocres", de lire, d'étudier ou
de se raconter des histoires à tour de rôle. "L'auteur"
est le rapporteur et parfois lui-même le narrateur d'anecdotes et
"petits romans". Ces histoires plus ou moins longues, mélangeant
la réalité et la fiction, souvent farfelues, sont l'occasion
pour Berlioz de développer ses idées sur "l'état
présent de la musique, ses défauts, ses malheurs et ses
chagrins", et sur les musiciens, les chanteurs ou le public :
"le public des trois quarts de l'Europe est à cette heure
aussi inaccessible que les matelots chinois au sentiment de l'expression
musicale". On y trouve également une réflexion sur
la critique, un article féroce sur l'administration de l'Opéra
de Paris "amoureux fou de la médiocrité", des
"esquisses biographiques" de Spontini et de Paganini, un hommage
à Rossini. et encore une longue et curieuse "nouvelle de l'avenir"
située en 2344 (vingt-cinquième soirée), Euphonia
ou la ville musicale, qui décrit une ville idéale entièrement
consacrée à la musique, où les habitants – tous
musiciens – se déplacent en ballon. > Le ténor au zénith > Concours de piano au Conservatoire > Description d'Euphonia > Texte intégral sur Gallica |