Il Carnevale di Roma

Par Bartolomeo Pinelli, 1811. Eau-forte (31 x 44,5 cm)
BNF, Estampes et Photographie, SNR-1 Pinelli

L'ambiance musicale romaine éteindra quelque peu l'enthousiasme du musicien. Sa description de la Fête-Dieu met en exergue une "impie et brutale cacophonie" constituée de "deux groupes de clarinettes canardes, de trombones rugissants, de grosses caisses furibondes, de trompettes saltimbanques". Berlioz se réfugie à la basilique Saint-Pierre pour lire Lord Byron. Comme le Colisée, le chef-d'œuvre de Michel-Ange lui fait éprouver un "frisson d'admiration". Berlioz déteste le carnaval et ses coutumes qu'il rapproche de la fête du Bœuf gras parisienne. Il décrit la place Navone inondée et grouillante de monde, "véritable étang d'eau sale et puante" dominée par quinze musiciens " dont deux grosses caisses, une caisse roulante, un tambour, un triangle, un pavillon chinois, et deux paires de cymbales, flanqués pour la forme de quelques cors ou clarinettes, exécutent des mélodies d'un style aussi pur que le flot qui baigne les pieds de leurs tréteaux" (Mémoires, XXXVI).