Iphigénie en Tauride et Iphigénie en Aulide

Opéras de Christoph Willibald Gluck. Copie de la main de Berlioz, 1822. (122 p., 33 x 26 cm)
BNF, Musique, coll. Richard Macnutt


Ces cent vingt-deux pages de musique, copiées sur les partitions de Gluck découvertes par Berlioz au Conservatoire peu après son arrivée à Paris, contiennent trente-trois numéros issus des deux opéras de Gluck. Elles sont scandées d'inscriptions qui témoignent de l'enthousiasme de Berlioz pour Gluck : les partitions du "Grand Gluck", qui est aussi le "Divin Gluck", sont qualifiées (ce sont les mots par lesquels se termine cette copie) de "Nec plus ultra de la musique".
Très tôt, dès son enfance à La Côte, Berlioz a été amené à la musique de Gluck : des airs d'Orphée avec accompagnement de guitare figuraient dans un des recueils de musique de la bibliothèque de son père, et la Biographie universelle de Michaud, dévorée par l'adolescent, racontait la vie des grands musiciens. Berlioz put y découvrir les vies de Haydn, Dalayrac et surtout Gluck, dont l'auteur de la notice soulignait les efforts incessants pour renouveler l'écriture des genres musicaux, notamment de l'opéra. Les écrits de Berlioz, en tout cas, montrent qu'il connaissait tout l'œuvre de Gluck par cœur.