Les Jardins de Didon au bord de la mer

Par Philippe-Marie Chaperon. Esquisse de décor pour la deuxième partie des Troyens : Les Troyens à Carthage (acte III). Création au Théâtre-Lyrique, 4 novembre 1863. Crayon, plume, aquarelle et gouache, collages (20,3 x 26,3 cm)
BNF, bibliothèque-musée de l'Opéra, D 345 (I, 28)

Au deuxième tableau de l'acte IV des Troyens (devenu l'acte III des Troyens à Carthage), Berlioz nous fait revenir – après "Chasse royale et orage", qui se passait dans la forêt africaine – dans "les jardins de Didon sur le bord de mer" et indique en outre que "le soleil se couche". Au début de ce tableau, Narbal, le conseiller, s'inquiète auprès d'Anna, la sœur de la reine, que celle-ci, toute à son amour pour Énée, délaisse ses devoirs envers son peuple. Didon et Énée entrent alors avec leur suite : Énée raconte des épisodes de la guerre de Troie puis, éloignant "ces tristes souvenirs", invite Didon à "respirer les soupirs / De cette brise caressante ". Les jardins de Didon au bord de la mer deviennent alors le cadre dans lequel s'élève, "au clair de lune", l'un des plus beaux duos d'amour de l'opéra : Nuit d'ivresse et d'extase infinie !