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Les animaux dans les encyclopédies médiévales

Monstres marins, dragon et dauphins
Monstres marins, dragon et dauphins

© Bibliothèque municipale de Valenciennes

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Ce sont les Etymologies qui constitueront pendant tout le début du Moyen Âge la base des connaissances scientifiques sur les animaux. On y retrouve les acquis scientifiques de l’Antiquité, mais aussi de nombreuses lacunes et erreurs qui seront recopiées d’œuvre en œuvre.

Isidore de Séville (vers 570-636) a transmis, dans sa grande Encyclopédie intitulée les Etymologies, les informations qu’il a tirées des Histoires naturelles du naturaliste romain Pline (23-79).

Albert le Grand, De animalibus
Albert le Grand, De animalibus |

Bibliothèque nationale de France

Albert le Grand, De animalibus
Albert le Grand, De animalibus |

Bibliothèque nationale de France

La première zoologue du Moyen Âge est sans doute la savante abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179), dont quatre livres de la Physique sont consacrés aux animaux – et notamment à ceux qu’elle a observés elle-même en Allemagne occidentale. Plus tard, les grandes encyclopédies du 12e et du 13e siècle cherchent à compiler de manière « scientifique » les données fournies par les bestiaires, tout en les dégageant des commentaires moraux ou religieux et de leurs aspects les plus fabuleux, et en les enrichissant par les connaissances acquises lors des voyages en Orient ou grâce à la redécouverte d’Aristote.

Barthélémy l’Anglais, Livre des propriétés des choses : un lévrier
Barthélémy l’Anglais, Livre des propriétés des choses : un lévrier |

© Bibliothèque municipale de Reims

L’œuvre du franciscain Barthélémy l’Anglais, en latin ou dans ses traductions en langues vulgaires (vers 1240), celle de Thomas de Cantimpré (1240), le très célèbre Livre du trésor en français du Florentin Brunetto Latini, l’Image du Monde de Gossuin de Metz (1246), le Miroir historial de Vincent de Beauvais (écrit en latin avant 1250, mais très vite traduit en français par Jean de Vignay) comportent ainsi de larges chapitres consacrés à la description des bêtes, tout particulièrement à celles des contrées lointaines.

Le classement est organisé par grands ordres, en commençant par les quadrupèdes. A l’intérieur de chaque ensemble, les animaux sont classés par ordre alphabétique, de « asinus » âne à « Zibo », le zébu.

Ces grands cycles illustrés apparaissent en même temps que les traductions françaises des Bestiaires, lorsque le livre passe du domaine des clercs à celui des princes. L’illustration fait alors partie de la pédagogie.

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