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Bibliothèque nationale de France
Le loup et l’agneau ; le rat et la grenouille
Julien Macho est un humaniste français de la fin du 15e siècle, docteur en théologie appartenant à l'ordre des Ermites de Saint-Augustin. Il a travaillé sur le corpus des Fables d'Ésope d'après une édition latino-allemande. L'Ésope de Macho connut un certain succès : il parut à Lyon en 1480 et fut réimprimé une douzaine de fois.
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Celles de Phèdre sont largement recopiées dans les monastères et font l’objet, vers 1175, de deux adaptations en vers latins, qu’on appelle Romulus.
La première, qui compte 60 fables, a été rédigée par le chapelain du roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, Walter l’Anglais, pour l’éducation du jeune roi de Sicile Guillaume II. Des moralités à portée générale viennent conclure chaque fable sur un ton sententieux.

La cigale et la fourmi
Bibliothèque nationale de France
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La fable du corbeau et du renard
Cette enluminure, qui illustre le chapitre intitulé « De flaterie ou adulation », représente la célèbre fable du corbeau et du renard.
Bibliothèque nationale de France
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La seconde est l’œuvre de l’Anglais Alexandre Nequam : ses 42 fables animalières sont avant tout un outil d’enseignement, destiné à fournir des exemples moraux pour les sermons.
Vers 1180, la grande poétesse Marie de France écrit le premier recueil de fables en français à partir du Romulus. Elle est la première à concevoir la fable en tant que genre littéraire à part entière, autonome et vivant, où il est possible de faire œuvre créatrice (un quart de ses 103 fables sont nouvelles), et met davantage en avant la morale que le récit lui-même.
À sa suite, plusieurs recueils de fables en français sont rédigés et diffusés sous le nom d’Isopets.

Frontispice des fables
Les recueils de fables en français tirent leur nom d’Isopets du célèbre esclave grec Esope, même si leur source principale est le Romulus en latin. Il en existe quatre versions principales : deux découlent de Walter l’Anglais, les deux autres d’Alexandre Nequam. Quelques manuscrits ajoutent 18 fables d’Avianus (l’Avionnet) à la traduction du Romulus de Walter l’Anglais. Bien avant La Fontaine, le bestiaire des fables est déjà bien installé dans la culture française. Ici sont représentés « Le loup et l’agnelet », « Le corbeau et le renard », « La cigogne et la grenouille », « Le renard et la cigogne ».
© Bibliothèque municipale de Besançon
© Bibliothèque municipale de Besançon
À côté de beaucoup d’autres, le loup, le renard, le rat et le lion tiennent la vedette dans les recueils en latin et en français, avec des fables toujours célèbres grâce à La Fontaine : « Le loup et le chien », « Le renard et la cigogne », « Le loup et l’agnelet », « Le lion sauvé par la souris », « La souris de ville et la souris des champs »… et bien sûr « Le corbeau et le renard », qui est également diffusée par le Roman de Renart.
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