Mariage d'Adam et Ève
Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques
Bruges, vers 1475-1500
Bibliothèque nationale de France, Manuscrits, Français 11 fol. 3v
© Bibliothèque nationale de France
L'autorité de la Bible et des Pères de l'Église a joué un grand rôle dans la persistance de cette croyance. Sans doute à cause d'une traduction erronée d'un terme hébreu, la Vulgate évoque en effet à sept reprises la licorne, notamment dans les Psaumes et le Livre de Job : elle apparaît à l'origine comme un animal malfaisant et violent. Saint Basile avertit ainsi le croyant : "Prends garde à toi, ô homme, et défie-toi de la licorne, c'est-à-dire du démon, car elle fait aisément le mal et le trame contre les hommes." Saint Bernard enjoint l'homme de lutter contre ses démons, "la rage du lion, l'impudeur du bouc, la férocité du sanglier, l'orgueil de la licorne".
C'est dans un paradis luxuriant que l'union d'Adam et Ève est bénie par Dieu le Créateur. Parmi les animaux de la création, témoins de cette scène, une magnifique licorne repose près du Fleuve de Vie qu'elle contemple.