Abraham Bosse
Les Quatre Saisons, v. 1637 : L'Été, v. 1637

Eau-forte. 255 x 326
Tours, MBA, 1954-16-22

Un gentilhomme accompagné d'une dame et d'un autre couple, suivis de leurs domestiques, sort d'une demeure et montre un bâtiment écrasé sous le soleil et devant lequel un carrosse attelé attend. Au dernier plan se devine un cours d'eau. C'est encore sur une variation du thème de l'amour que Bosse a construit cette estampe, l'image et les vers comparant les feux de l'été à ceux de l'amour. Dans son Iconologie, Ripa proposait une tout autre iconographie, construite sur la déesse des moissons, Cérès : "Il [l'été] ne peut mieux estre dépeint, ce me semble, qu'il est icy, par une jeune Fille couronnée d'espics, vestûe de jaulne, & qui tient une torche allumée."

En bas, à gauche : le Blond excu Auec Priuilege du Roy, et à droite : ABosse in. et fe. Dans un espace réservé au bas, le titre dans un cartouche composé de gerbes de blé et de fleurs : L'ESTÉ., puis 16 vers sur 4 colonnes : Ces Amans dont l'humeur altiere / Ne se dompte que par l'Amour ; / S'en vont sur le declein du jour, / Prendre le frais à la Riuiere. // L'ardeur que ce Dieu leur veincour / En eux secrettement allume, / Leur fait la guerre et les consume, / Jusques dans le profond du cour. // Mais bien qu'auec leurs belles Dames / Jls bruslent d'vn mesme flambeau ; / En vain pour esteindre leurs flammes / Jls s'en vont se baigner dans leau. // Ny les bains ny les pourmenades / N'ont pas la force de charmer, / Ceux que Cupidon rend malades / Du mal qui vient de trop aimer.

Dans une bordure.