Nicolas Viennot (1er tiers du XVIIe siècle) d'après Andries Both (v. 1611/1612 - v. 1641/1642)
Le Peintre raté

Burin. 333 x 242 au coup de planche
BNF Est., coll. Hennin, 4661

Dans la marge inférieure, 18 vers sur 3 colonnes : Que te sert de crier, je fais se que je puis / Mon art est excellent mais il n'a point la vogue : / Artizan, Medecin, Aduocat, Astrologue, / S'ilz n'ont quelque bon-heur sont pis que ie ne suis : / Jusque au plus grand Millort, dy moy vieille jmportune / Faut-il pas tous dancer le branle de fortune. // Pertinentes raisons d'yurongnes, d'archi fous : / De soy la peinture est excellente et diuine, / Et comme du Soleil tenant son origine, / Ne scauroit conuenir aux jnfames hybous / Qui pour tous pinceaux ont la pipe et la bouteille / Et la plume de coq comme toy sur l'oreille // Si nous estions enfans de ces braues ouuriers / Co(m)me vn Zeuxe, Apelles, vn Parrase, vn Thimanthe / Et cent Peintres encor qui d'vne main scauante / De tout temps ont changé leurs pinceaux en lauriers / Nous ne dancerions pas ce branle de fortune / Tandis que nostre Pere au cabaret Petune ; au-dessous, à gauche : ABoth pinxit, au centre : Vienot sculpsit, et à droite : Huart excud auec Priuilege du Roy.