Abraham Bosse
Le Peintre converty aux précises et universelles regles de son art. Avec un raisonnement abrégé au sujet des tableaux, bas-reliefs et autres ornemens que l'on peut faire sur les diverses superficies des batimens. Et quelques advertissements contre les erreurs que des nouveaux écrivains veulent introduire dans la pratique de ces Arts, Paris, A. Bosse, 1667, in-8°

BNF, Yb1. 2


Lorsque Bosse composa ce traité et lui donna la forme d'un dialogue entre Ariste, un amateur désireux de faire bâtir, un architecte, un peintre, un disciple et lui-même, à qui ces personnages vont demander conseil, il entendait exposer de nouveau ses idées touchant la perspective. Son porte-parole était le disciple, qui en présentait les règles et les faisait acquiescer par le peintre. En même temps, Bosse renouait avec la polémique en s'en prenant de nouveau à Roland Fréart de Chambray, dont la traduction du Traité de la peinture de Léonard de Vinci, publiée en 1651 avait marqué le début de sa querelle avec l'Académie. Contre ce nouveau traité intitulé Idée de la perfection de la Peinture..., publié en 1662, Bosse ne manquait pas de rappeler que Nicolas Poussin lui avait écrit de Rome que "tout ce qu'il y a de bon dedans ledit Léonard de Vinci se peut écrire sur une feuille de papier en grosse lettre".