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Les grandes dates de la vie de Rodolphe Bresdin

Le liseur
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Bibliothèque nationale de France

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La vie d'un personnage fantasque comme Rodolphe Bresdin est parfois difficile à suivre. Néanmoins, grâce notamment à ses lettres et aux dates portées  sur ses œuvres, il est possible de reconstituer son parcours, de sa naissance à Montrelais à son décès d'une congestion dans son atelier de Sèvres. 
  • 1822 Rodolphe Bresdin, fils d’un ouvrier tanneur, naît le 12 août 1822 à Montrelais. Il est baptisé le 18.

  • 1838 Date portée sur Un buste d’homme barbu dans une niche ; c’est la première pièce de Bresdin datée connue. Il semble que Bresdin vive à Paris, dans le milieu de la bohème.

  • 1839 Date portée sur La Mort d’Uncas, la Sainte Famille au chaudron, la Crucifixion, le Saint en prière, la Sainte Famille et les bergers.

  • 1840 Bresdin, souffrant des yeux, doit aller à l’hôpital Necker. C’est lui-même qui l’écrit dans une lettre du mois d’avril 1870.

  • 1841 Date portée sur Navires en chargement, Vieillard assis dans un intérieur (peut-être), L’Apparition, Paysage aux rochers.

  • 1843 Date portée sur Intérieur de ferme.

  • 1844 Date portée sur La Caravelle.

  • 1845 Première parution de Chien-Caillou par Champfleury, dans le Corsaire-Satan.

  • 1848 Date portée sur Hameau de pêcheurs. Bresdin expose six dessins au Salon. Selon le livret, son adresse est alors 32, rue Marguerite, à Paris. Il aurait également participé, mais on ne sait trop de quelle manière, au mouvement révolutionnaire ; c’est ce que l’on peut déduire d’une commande à lui faite ainsi qu’à d’autres « artistes de conviction républicaine », commande qu’il n’honora pas, étant déjà parti pour la Corrèze (Pierre Angrand, « Quatre documents sur Bresdin » aux Archives nationales, Gazette des beaux-arts, octobre 1970, p. 272).

  • 1849 Date portée sur Le Lac au milieu de la forêt, Le Vallon, Le Marais, Le Marécage, Le Gué, Le Bon Samaritain, La Tentation de saint Antoine. Bresdin quitte Paris (il y demeurait alors 37, rue de Seine), s’installe près de Tulle, en Corrèze, dans une cabane près d’un étang, non loin du village de La Joubertie.

  • 1850 Date portée sur L’Ermite sous les arbres, Intérieur de paysans.

  • 1851 Date portée sur Saint Antoine et la Mort. Bresdin aurait quitté la Corrèze pour Bordeaux.

  • 1852 Vers juin-juillet, Bresdin s’installe dans les environs de Toulouse. Il y occupe « une cabane en torchis dans un jardin de maraîchers, non loin du pont des Demoiselles ». Il se lie avec Jules Joseph Garipuy, professeur à l’École des beaux-arts, et avec Justin Capin, propriétaire terrien, qui habite le château de Saint-Projet, à une centaine de kilomètres au nord de Toulouse.

  • 1854 Date portée sur Hameau de pêcheurs, Port de pêche à marée basse, La Comédie de la Mort. Il change de logement, mais reste près de Toulouse.

  • 1855 Date portée sur La Fuite en Égypte.

  • 1856 Date portée sur Intérieur flamand, L’Armée romaine.

  • 1857 :Date portée sur Les Chasseurs surpris par la Mort, La Baigneuse et le Temps, La Baigneuse et la Mort.

  • 1858 Date portée sur La Sainte Famille à la perche, Intérieur de paysans de la Haute-Garonne. Bresdin tombe malade. Rose Cécile Maleterre s’occupe de lui.

  • 1859 Date portée sur Intérieur moldave, Le Cortège. Naissance à Toulouse, le 26 novembre, de Julie Rodolphine, première fille de Bresdin et de Rose Cécile Maleterre (Lafargue).

  • 1860 Date figurant sur le dessin du Bon Samaritain, première pensée. Il prépare la lithographie du même sujet.

  • 1861 Date portée sur Le Cavalier oriental, Le Bon Samaritain, la suite de pièces pour la Revue fantaisiste. Bresdin quitte Toulouse pour Paris, où il est vers la mi-mars. Il est logé à l’hôtel du Luxembourg, 58, rue de Vaugirard. Il expose au Salon et publie plusieurs eaux-fortes dans la Revue fantaisiste. Lorsque la Revue cesse sa parution en décembre, il semble que Bresdin ait déjà quitté Paris.

  • 1862 Naissance le 7 avril, à Fronsac (Gironde), au lieu-dit Daugey, de Rodolphine Julie Émilie, deuxième fille de Bresdin et de Rose Cécile Maleterre (Lafargue).

  • 1863 Bresdin s’installe à Caudéran (commune partiellement annexée par la ville de Bordeaux en 1864), rue Fosse-aux-Lions, n° 34 (Lafargue). Il bénéficie d’un permis de circulation sur les lignes de la Compagnie des chemins de fer du Midi valable du 6 août au 10 octobre. Ses œuvres sont exposées dans les bureaux du journal La Gironde. Odilon Redon fait sa connaissance.

  • 1864 Naissance le 18 juillet, à Caudéran, de Julie Rodolphine Bresdin. Bresdin fait partie de la Société des amis des arts de Bordeaux et y expose, comme il le fera régulièrement par la suite.

  • 1865 Date portée sur La Sainte Famille au bord d’un étang, Bataille dans une plaine rocheuse, Baigneuses dans la montagne, Le Port de pêche au clocher pointu, La Ville au pont de pierre. Naissance le 12 novembre, à Caudéran, de Rodolphe Denis Bresdin. Le 9 décembre, mariage civil de Rodolphe Bresdin et de Rose Cécile Maleterre, et reconnaissance des quatre enfants précédemment nés de leur relation (Lafargue). Odilon Redon devient l’élève de Bresdin.

  • 1866 Date portée sur Le Marché aux parasols, Le Moulin à eau, Le Chevalier et la Mort, Le Cavalier oriental dans les montagnes. Bresdin enseigne momentanément les techniques de l’estampe aux employés de la Compagnie des chemins de fer du Midi.

  • 1867 Bresdin fait un bref passage par Paris, pour faire tirer à nouveau chez Lemercier des épreuves du Bon Samaritain.

  • 1868 Date portée sur les deux frontispices pour les Fables de Thierry-Faletans, date des illustrations pour les mêmes Fables, date portée sur L’Auberge, La Cité lointaine. En mars, un cinquième enfant naît au couple Bresdin, qui ne vivra que deux mois.

  • 1869 Date portée sur Le Départ pour la chasse. Le 10 janvier paraît dans La Gironde un long article sur Bresdin rédigé par Odilon Redon : « Rodolphe Bresdin, dessins sur pierre, eaux-fortes, dessins originaux », à propos de sa participation à l’exposition de la Société des amis des arts de Bordeaux. À la fin de mars, il est à Paris avec sa famille, rue Larrey, au quartier Latin, dans une chambre où six personnes s’entassent « comme des harengs ».

  • 1870 Le 26 février, il écrit à Redon du 13, rue de Launoy, à Levallois-Perret. Au début d’avril, malade, il est à l’hôpital Necker. Une soirée littéraire est organisée en sa faveur le mercredi 27 avril au gymnase de la Sorbonne, sous la présidence de Gustave Courbet avec la collaboration de Jules Claretie et de Mlle Agar. Il s’installe à Vaugirard. Sa femme met au monde Ophélie.

  • 1871 Date portée sur Le Ruisseau des gorges, Le Retour du chevalier, Les Baigneuses sous les palmiers, La Maison enchantée, La Sainte Famille aux cerfs, Le Repos en Égypte à l’âne bâté. Bresdin participe, semble-t-il, à la Commune. Une lettre à Redon du 30 décembre porte l’adresse du 100, rue d’Assas, derrière le Luxembourg.

  • 1872 Bresdin est toujours à Paris. Son fils Paul naît le 16 octobre.

  • 1873 Une lettre à Redon du 25 février 1873 porte l’adresse du 6 bis rue Carnot. Le voyage en Amérique se précise. Le 13 juillet, les bagages de Bresdin partent pour Le Havre, puis la famille s’embarque pour le Canada.

  • 1874 Date portée sur L’Allégorie en l’honneur de Georges Étienne Cartier.

  • 1876 Catulle Mendès, par l’intermédiaire de La République des lettres, demande à Victor Hugo un soutien pour Bresdin. Le poète adresse le 26 octobre à la revue La Sieste de Jeanne, dont la publication assurera un peu d’argent permettant le retour de l’exilé volontaire et malheureux.

  • 1877 Bresdin est au printemps de retour à Paris, plus pauvre encore qu’auparavant. Il projette de faire avec Redon des affaires dans le commerce de vins de Bordeaux, projet avorté. En août, Bresdin est installé au 28 de la rue Delambre, dans le 14e arrondissement.

  • 1878 Date portée sur César et ses prisonniers. Le 17 février, le ministère des Beaux-Arts lui achète, à 10 francs pièce, quinze épreuves du Bon Samaritain.

  • 1880 Date portée sur le Paysage rocheux, Le Cours d’eau, Le Ruisseau sous bois, L’Éclaircie dans la forêt, L’Adoration des bergers. Bresdin, apparemment, se sépare de sa femme et de ses filles, tout en continuant à s’en soucier de loin. Il semble qu’il occupe un petit atelier dans l’impasse Robiquet, à la hauteur du 82, boulevard Montparnasse.

  • 1881 Le ministère des Beaux-Arts achète à Bresdin quinze exemplaires du Bon Samaritain et quinze exemplaires d’une autre lithographie. Au début de l’année, l’artiste est de nouveau à l’hôpital Necker, pour deux mois. Il écrit à Victor Hugo une lettre de sollicitation que le poète transmet au sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts. Le 14 juin, il adresse depuis le 7, rue Daguerre, une lettre à un ami. Mais il semble qu’ensuite il s’installe, seul, à Sèvres, au 16 de la rue Troyon, dans un grenier.

  • 1882 En avril, le ministère des Beaux-Arts achète à Bresdin cinquante exemplaires du Bon Samaritain.

  • 1883 Date portée sur les deux versions de Mon rêve, La Pêche miraculeuse, La République.

  • 1884 Date portée sur Le Gave.

  • 1885 Rodolphe Bresdin meurt d’une congestion dans son grenier-atelier, 16, rue Troyon, à Sèvres ; l’acte de décès (publié par Marius-Ary Leblond, La Vie nomade, op. cit., p. 289), daté du 13 janvier 1885, dit qu’il est « décédé avant-hier à neuf heures et demie du soir », soit le dimanche 11 janvier. Il est inhumé dans la fosse commune du cimetière de Sèvres le mardi 13 janvier.

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