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Abd el-Kader ou le Bon Samaritain

Le Bon Samaritain
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Scène centrale
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Partie gauche
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Au bord de l'eau
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Au bord de l'eau
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Faune
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Le ciel
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Dans une clairière sableuse au milieu de la forêt, un homme presque nu est allongé sur le sol. Au-dessus de lui se penche un homme portant manteau et riche turban. Derrière eux, le dromadaire qui lui sert de monture broute paisiblement. Au-delà, à droite des jambes postérieures du dromadaire, dans un repli du terrain, on distingue les bustes de trois soldats casqués et cuirassés. Un peu plus loin, un cavalier, dans les creux et sur les crêtes, des soldats à pied ou à dromadaire. Dans le fond, au-dessus d'une falaise abrupte, s'étend une cité fortifiée de caractère moyen-oriental.

La partie gauche de l'estampe est organisée autour de deux arbres élevés. Devant ces arbres, deux autres plus petits, dont les branches mortes dénudées se tordent de façon serpentine ; l'une se termine même en tête d'iguane, tandis que l'on distingue deux autres sauriens sur le tronc dont elle est issue.

Au premier plan, au bord de l'eau, des sortes de saules rabougris, nus et tourmentés dont l'enchevêtrement laisse entrevoir des mascarons grotesques. De petits oiseaux sont perchés par-ci par-là dans les arbres. Au-dessous, à la hauteur des genoux du dromadaire, se glisse un porc épic. Dans l'espace libre sous le chardon, une belette regarde les personnages. La faune de la partie droite est surtout composée de mammifères, notamment des singes, qui, pour la plupart, regardent le spectateur ; l'un d'eux, le plus à gauche, agite un rameau feuillu pour attirer son attention.

L'étendue d'eau du premier plan est également trés peuplée. Sur la gauche, un chien blanc et un chien noir (ceux du Samaritain) qui boivent côte à côte. Plus à droite, des oiseaux d'une espèce imaginaire naissent des feuilles du gros chardon. Puis sortant des herbes, un groupe de bécasses, deux échassiers. A droite encore, un autre échassier vole au ras de l'eau, au-dessus d'un animal ressemblant à un chien qui tient un poisson dans la gueule. Enfin, tout à fait à droite, deux canards. Derrière les arbres un large ciel, blanc au-dessus de la ville lointaine, se charge d'une infinité de nuages bouclés qui vont en s'épaisissant au fur et à mesure que l'on monte.

Signé en bas à gauche, à l'envers : Rodolphe Bresdin 1861 ; sur la fesse du dromadaire le monogramme : RB ; sur le bouclier d'un cavalier qu'on aperçoit au-delà du dromadaire, juste à droite de sa fesse, les initiales RB inversées.

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Le Bon Samaritain

Odilon Redon donne ce commentaire :

« Son œuvre la plus répandue est un grand dessin sur pierre, connu sous le nom de Bon Samaritain. Création étrange. Il n'est pas sans utilité de dire ici que l'artiste ne s'est pas proposé de représenter le paysage que nous apercevons tous les jours de notre fenêtre ; jugée à ce point de vue, cette œuvre serait certainement imparfaite, car il n'en est pas, parmi celles de nos contemporains, qui ait été inspirée plus en dehors de tout esprit d'imitation. Ce qu'il a voulu, ce qu'il a cherché n'est autre chose que nous initier aux impressions de son propre rêve. Rêve mystique et très étrange, il est vrai, rêverie inquiète et vague, mais qu'importe. L'idéal est-il précis, l'art ne puise-t-il pas au contraire toutes les forces de son éloquence, son éclat, sa grandeur dans les choses qui laissent à l'imagination le soin de les définir. 
Conception et recherche des éléments propres à la formuler, frapper, saisir notre imagination troublée, telle est la seule théorie qui a presidé à cette œuvre, si du moins le sans façon de la fantaisie obéit à quelque loi. Considérée à ce point de vue, cette œuvre a réellement atteint son but, car il n'en est pas qui laisse en notre esprit une marque aussi forte, une empreinte aussi vive et d'une plus grande originalité. »

Scène centrale

Détail

La scène centrale donne son titre (ou ses titres) à l'image. Dans une clairière sableuse au milieu de la forêt, un homme presque nu est allongé sur le sol. Sa jambe gauche repliée passe curieusement par-dessus sa jambe droite étendue. Au dessus de lui se penche un homme portant manteau et riche turban. Il s'est agenouillé, a posé la tête du blessé sur sa cuisse en guise de coussin et éponge son front fiévreux. Derrière eux, le dromadaire qui lui sert de monture broute paisiblement.

Au-delà, à droite des jambes postérieures du dromadaire, dans un repli du terrain, on distingue les bustes de trois soldats casqués et cuirassés. Un peu plus loin, on aperçoit un cavalier armé d'un bouclier frappé des initiales RB chevauchant vers la droite. Plus loin encore apparaissent, telles des fourmis, entre les palmiers, dans les creux et sur les crètes, des soldats à pied ou à dromadaire. Dans le fond, au dessus d'une falaise abrupte, s'étend une cité fortifiée de caractère moyen-oriental.

Partie gauche

Détail

La partie gauche de l'estampe est organisée autour de deux arbres élevés, d'une essence difficile à déterminer mais d'une espèce feuillue. Devant ces arbres, deux autres feuillus plus petits, dont les branches mortes dénudées se tordent de façon serpentine ; l'une se termine même en tête d'iguane, tandis que l'on distingue deux autres sauriens sur le tronc dont elle est issue. Un peu plus bas luisent les plumets d'un palmier exotique, du genre Rhapis humilis, au pied duquel pousse un chardon. 

Au bord de l'eau

Détail 

Au premier plan, au bord de l'eau, des sortes de saules rabougris, nus et tourmentés dont les nœuds ressemblent à des yeux de cyclopes et dont l'enchevêtrement laisse entrevoir des mascarons grotesques. Au beau milieu de l'eau, des herbes plus ou moins aquatiques voisinent avec un chardon épanoui dont les feuilles les plus basses se métamorphosent en oiseaux. De petits oiseaux sont perchés par-ci par-là dans les arbres. Au dessous, à la hauteur des genoux du dromadaire, se glisse un porc épic. Sur la gauche, un chien blanc et un chien noir (ceux du Samaritain) qui boivent côte à côte.

Au bord de l'eau

Détail

Sortant des herbes, un groupe de bécasses, deux échassiers qui sont peut-être des hérons. À droite encore, un autre échassier vole au ras de l'eau, au dessus d'un animal ressemblant à un chien qui tient un poisson dans la gueule.

Faune

Détail

La faune de la partie droite est surtout composée de mammifères. Sur une grosse branche de l'arbre mort, à mi-hauteur, est assise une espèce de lémurien, maki ou raton laveur. À la même hauteur, à gauche, sur une branche sous les fougères, une sorte de sarigue. Les autres animaux sont des singes, d'espèces indéterminées. Ces derniers, pour la plupart, regardent le spectateur, ils lui font même des signes ; l'un deux, le plus à gauche, agite un rameau feuillu pour attirer son attention. 

Le ciel

Détail

Derrière les arbres un large ciel, blanc au dessus de la ville lointaine, se charge d'une infinité de nuages bouclés qui vont en s'épaisissant au fur et à mesure que l'on monte. Ils sont traités à la roulette. 

Le ciel

Détail

Derrière les arbres un large ciel, blanc au dessus de la ville lointaine, se charge d'une infinité de nuages bouclés qui vont en s'épaisissant au fur et à mesure que l'on monte.