C'est
par ce fameux codicille de 1881 que Victor Hugo légua à
la Bibliothèque nationale l'ensemble de ses manuscrits : "Je
donne tous mes manuscrits, et tout ce qui sera trouvé écrit
et dessiné par moi, à la bibliothèque nationale de
Paris, qui sera un jour la Bibliothèque des états-Unis d'Europe."
Après sa mort, en 1885, et l'établissement par les soins
du notaire Me Gâtine d'un scrupuleux inventaire, ces manuscrits
furent confiés aux exécuteurs testamentaires chargés
de l'édition des œuvres de l'écrivain, y compris donc de
l'édition posthume de ses textes inachevés : seuls
dix-sept manuscrits reliés par l'auteur parvinrent sur les rayons
dès 1886 ; le legs fut accepté en 1892 par décret
du Président de la République, et l'énorme fonds
n'entra à la Bibliothèque qu'au fur et à mesure de
la publication des Œuvres complètes. |