Le
troisième volume des manuscrits et épreuves de La Femme
supérieure a été, comme les deux précédents,
relié par Balzac et offert à son ami le sculpteur David
d'Angers. A une époque où l'on privilégie les mises
au net définitives - documents de référence pour
l'édition ou objets de collection - Balzac exhibe avec orgueil
la progression de sa rédaction au fil des épreuves corrigées.
L'essentiel de son travail s'effectue à ce moment-là, chaque
nouveau jeu d'épreuves se transformant, sous sa plume, en brouillon.
L'écrivain manifeste sa fierté dans les dédicaces :
sur le premier volume, il inscrivait : "J'ai tâché que
l'autographe soit digne de votre désir", et sur celui-ci :
"Il n'y a pas que les statuaires qui piochent." Par son geste, Balzac
élève le manuscrit de travail au rang de monument. |