Guillaume Apollinaire, Alcools, "La chanson du mal-aimé"
 
Manuscrit autographe
23 f. de formats divers
BNF, Manuscrits, N. a. fr. 25608, f. 2
 
Sous un titre archaïsant et au prix de nombreux remplois et remaniements, Apollinaire convoque ici des lectures, des mythes, des modes d'expression d'une intrigante diversité. L'œuvre s'ordonne "sans tenir compte de la chronologie ni de la vérité historique, mais en fonction d'une autre vérité, celle de son expérience de mal-aimé et celle de la poésie" (Michel Décaudin).
Ces brouillons correspondant à un stade avancé de la genèse apportent plus d'un enseignement. Ainsi l'octosyllabe "Vos cœurs bougent comme des portes" (f. 4) disparaîtra-t-il de la version définitive pour être intégré dans le finale d'un autre poème d'Alcools, "Marizibill" : transfert caractéristique de la création chez Apollinaire.