Gervaise perd la main
Première nuit chez Lantier  
La torpeur 
L’abandon 
Entre Coupeau et Lantier  
Dégoût du travail 


Gervaise, chez Mme fauconnier, finissait par être mal regardée. Elle perdait de plus en plus la main, elle bousillait l'ouvrage, au point que la patronne l'avait réduite à quarante sous, le prix des gâcheuses. Avec ça, très fière, très susceptible, jetant à la tête de tout le monde son ancienne position de femme établie. Elle manquait des journées, elle quittait l'atelier, par coup de tête : ainsi, une fois, elle s’était trouvée si vexée de voir Mme Fauconnier prendre Mme Putois chez elle, et de travailler ainsi coude à coude avec son ancienne ouvrière, qu'elle n'avait pas reparu de quinze jours. Après ces foucades, on la reprenait par charité, ce qui l'aigrissait davantage. Naturellement, au bout de la semaine, la paie n'était pas grasse ; et, comme elle le disait amèrement, c'était elle qui finirait un samedi par en redevoir à la patronne.

Émile Zola, L'Assommoir,
 chapitre X.