Laver, repasser : la métaphore du linge
Zola veut écrire un roman sur le peuple et il choisit pour son héroïne le métier de blanchisseuse. Dès le premier chapitre, une grande scène se déroule dans le lavoir et le linge ponctue chaque étape du roman : grâce à lui, Gervaise s’élève, à cause de lui elle s’effondre.
 
    Le lavoir 

Mettre en relation les feuillets 180 à 182 et la scène du lavoir du chapitre I :
les paragraphes consacrés à la description du lavoir : nombre, situation dans le passage
l’installation des personnages dans un décor issu des notes préparatoires
comment Zola distille-t-il les informations pour construire l’effet de réel ?
v montrer l'efficacité narrative de ce décor : le rappel du passé (lieu d’échanges), la description de Gervaise, des personnages secondaires importants (Madame Boche, Virginie) : en quoi cette utilisation du décor participe-t-elle du projet de Zola ?
analyser la symbolique des taches : l’eau de Javel que Gervaise refuse "car c’était bon pour les tâches de graisse et de vin" – ses deux drames dans la suite du roman
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  L'atelier d'une blanchisseuse

Mettre en évidence les points communs entre les feuillets 182-183 et l'extrait du chapitre V
le papier gris à fleurs bleues
les draps sur des fils de laiton
la mécanique
les fers
les planches
les étagères, la porte ouverte

Observer l’ordre d’apparition des informations issues des notes, leur répartition dans le passage, la manière dont Zola les dispose pour donner une consistance aux personnages.
 
   
  Le repassage

Mettre en relation les feuillets 176 et 177 et l'extrait du chapitre V :
les techniques de repassage des notes d’enquêtes et celles appliquées par Gervaise blanchisseuse : est-elle une bonne élève ?
repasser une chemise d’homme : étudier l’art et la manière de Clémence
les petites histoires en plus : les libertés vestimentaires de Clémence, Augustine, le retour de Coupeau. Quelle est leur utilité dans le projet de Zola ?
l’amidon : deux phrases du feuillet 176 : "On trempe tout dedans.[…] Le linge pas amidonné se mouille avec des gouttes" deviennent l’objet d’un paragraphe
("Elle était accroupie par terre… qui n’étaient pas amidonnés.") Comment Zola donne-t-il vie à une leçon d’entretien du linge ? Quel est l’effet produit par la description de Gervaise ?
   
  La symbolique du linge

Analyser à partir de quelques extraits du roman la symbolique du linge :
La force de Gervaise est son habileté au travail : "vous travaillez dans la perfection, je le sais" lui fait remarquer Madame Goujet
avant de constater plus loin, alors que la chute de Gervaise est amorcée : "Ah ! vous perdez joliment la main." et Gervaise finira effectivement par tout perdre.
Le linge sale véhicule les humeurs, détail qui n’est pas anodin dans la logique naturaliste : le quartier est mis à nu dans la boutique, la volonté de Gervaise s’affaiblit dans les émanations fétides et, sinistre présage, l’arrivée de Lantier dans la maison projette le linge sale sous le lit du couple