« La femme est comme un livre qui bon ou mauvais doit commencer à plaire par le frontispice. »
Si Casanova est friand de nouveaux livres, ce gourmet apprécie aussi les belles éditions. Le livre en tant qu’objet occupe ainsi une place particulière dans son œuvre. Il aime offrir des ouvrages précieux, comme ce gros traité de droit romain qu’il donne au cardinal Passionei à Rome, pour sa bibliothèque particulière. On notera au passage qu’à plusieurs reprises, Casanova a des propos peu flatteurs à propos des in-folio : outre le fait qu’il s’agit souvent d’ouvrages de théologie ou de droit, ces livres de grande taille peuvent difficilement accompagner un homme tout le temps sur les routes !
Pour lui-même, quand il s’agit de livres importants, il est très vigilant sur la qualité : « Mon Iliade avait le Scholiaste de Porphire ; c’était un exemplaire rare et très bien relié. » Quant à l’édition de ses propres œuvres, le récit de l’impression de la Réfutation de l’histoire du gouvernement de Venise montre que Casanova est attentif au papier autant qu’au format du livre, qu’il veut en grand in-8o. Un autre épisode illustre ce goût du Vénitien pour les ouvrages de qualité : lors de sa rencontre avec le marquis Mosca Barzi, ce dernier lui fait examiner l’édition qu’il a réalisée des scoliastes des poètes latins. Casanova est très critique, tant sur le fond que sur la forme :