Le cercle et la sphère |
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Que la Terre soit sphérique au centre du monde est d'abord un postulat philosophique né avec les Pythagoriciens, formulé ensuite par Platon et adopté plus tard par beaucoup de théologiens chrétiens. Si l'on pose que les astres sont d'essence divine, ils doivent être parfaits donc sphériques. | ||
D'autres "raisons" justifient le choix de la forme ronde : la plus commode pour le mouvement, la plus pratique puisqu'elle permet d'utiliser le raisonnement géométrique et mathématique, la seule n'ayant ni commencement ni fin. La doctrine scientifique et philosophique d'Aristote, enseignée au Moyen Âge, voit dans le cercle la trajectoire parfaite et éternelle des corps célestes, ni lourds ni légers et ne s'éloignant pas. Cela ne paraît possible que dans l'éther ou quintessence, cinquième élément inaltérable et éternel, censé régner dans le monde supra-lunaire des astres. Au contraire, le domaine sublunaire est celui, transitoire et corruptible, des quatre éléments, du plus lourd au plus subtil, terre, eau, air, feu, là où s'effectuent les mouvements rectilignes qui montent ou descendent, vont et viennent, comme ceux attribués aux comètes. | ||||
"Du
fait que le corps céleste a un mouvement naturel
(circulaire) qui lui est propre et différent de ceux des
quatre éléments, il s'ensuit que sa nature est
nécessairement autre que celle des quatre éléments." Aristote, Du Ciel. |
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"Le
Père au centre, le Fils à la superficie, le Saint
Esprit dans l'égalité de la relation du centre au
pourtour. Et bien que le centre, la surface et
l'intervalle soient manifestement trois, pourtant ils ne
font qu'un, au point qu'on ne peut même pas concevoir
qu'il en manque un sans que le tout soit détruit." Johannes Kepler, Le Mystère cosmographique, 1596. "Dieu est un cercle dont
le centre est partout et la circonférence nulle part." "Dans la
rotondité de la tête humaine, c'est la rotondité du
firmament que l'on retrouve." |
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