Jérôme Hugo et Amaïa Valle, bascule ou planche coréenne
Présentations individuelles de la 23e promotion du CNAC, 6 septembre 2011
© Photo Philippe Cibille pour le CNAC
Issue à la fois de jeux d’équilibre millénaires et de plaisirs mondains au XVIIIe siècle, la pratique de la planche coréenne relève avant tout d’une technique développée par les femmes de Corée sous la dynastie Joseon (1392-1910). En Occident, c’est un certain Wolpert qui en présente une première version spectaculaire en 1903 à Prague puis à Berlin. D’abord méfiants, les acrobates au tapis comprennent rapidement le parti qu’ils peuvent tirer d’un tel principe de propulsion. Depuis une vingtaine d’années c’est une discipline devenue très populaire dans les écoles supérieures occidentales. En collectif comme la Familia Rodriguez sortie de l’École Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles (ESAC) ou les Balagan et les Scandinavian Boards issus de l’Université de la Danse et du Cirque (DOCH) à Stockholm, en duo comme Maxim Laurin et Ugo Dario diplômés de l’École Nationale de Cirque de Montréal, Ali et Jules ou Jérôme Hugo et Amaïa Valle formés au Centre national des arts du cirque de Châlons en Champagne (CNAC), la pratique de la planche coréenne s’offre de belles échappées artistiques, parfois avec humour, mais surtout avec une virtuosité technique toujours mise au service d’un propos.
BnF, Éditions multimédias, 2021