Art romain : esclave africain en équilibre de mains sur un crocodile
Site de Lazio, Italie, vers le Ier siècle av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C.
Les civilisations de la Méditerranée ont en commun un certain nombre de représentations funéraires d’inspiration dionysiaque, où l’équilibre et la contorsion ajoutent à la force surhumaine déployée dans la danse rituelle pour évoquer un temps où l’homme et l’animal ne pouvaient se distinguer. Tout dans la posture de l’acrobate, jambes tendues dans l’effort, muscles des bras et fessiers mobilisés, tête levée au-dessus du corps du crocodile, parallèle à la tête de l’animal, illustre une volonté mimétique de le prolonger, de l’imiter et de la subjuguer.
BnF, Éditions multimédias, 2021