Le Duo Canova, équilibres portés
Enrico Mangini et Enrico Arnoldo
10 décembre 1942
Centre national des arts du cirque, archives Tristan Rémy
© D.R.
Le choix d’utiliser, pour qualifier leur duo, le patronyme du sculpteur Canova, chantre du néo-classicisme, renvoie à une évocation teintée de nostalgie pour la pureté des lignes de la statuaire antique. Antonio Canova (1757-1822) n’a rien fait d’autre : la perfection des corps de marbre qu’il sculpte suggère toujours une troublante pulsation de vie. Le raccourci entre les corps parfaits de ces acrobates et l’œuvre du plasticien est fascinant.
Le terme de poses plastiques, utilisé pour caractériser ce type de travail, lève d’ailleurs toute ambiguïté entre ce double désir de représenter la vie au cœur de la matière pour l’un et d’incarner, avec la mobilité de l’acrobate, des statues vivantes pour les autres.
Enrico Mangini (né en 1896), héritier des premiers athlètes sculpturaux, les Athena, nés dans les années 1920 à l’initiative du sculpteur André Ackermann et du gymnaste Raymond Mainvielle, travaille avec plusieurs partenaires avant de rencontrer le jeune Enrico Arnoldo, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Le terme de poses plastiques, utilisé pour caractériser ce type de travail, lève d’ailleurs toute ambiguïté entre ce double désir de représenter la vie au cœur de la matière pour l’un et d’incarner, avec la mobilité de l’acrobate, des statues vivantes pour les autres.
Enrico Mangini (né en 1896), héritier des premiers athlètes sculpturaux, les Athena, nés dans les années 1920 à l’initiative du sculpteur André Ackermann et du gymnaste Raymond Mainvielle, travaille avec plusieurs partenaires avant de rencontrer le jeune Enrico Arnoldo, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
BnF, Éditions multimédias, 2021