Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Manuel Bigarnet et Bernard Quental, voltige équestre ; Francesco Caroli à la chambrière

Circus 89
Spectacle de sortie de la 1re promotion du CNAC, 13 décembre 1989
Direction artistique : Claude Krespin ; Assistant : Yves Neveu ; Direction acteurs et enchaînements : Philippe Goudard ; Assistant artistique et technique : Frédéric Gérard ; Créateur musique : Jean-François Boisadan ; Lumière : Yves Roux, Laurent Mauroy ; Costumes : Sandra M’Bow ; Artistes : Didier André, Didier Antoine, Cécile Ardail, Eliane Barral, Manuel Bigarnet, Fabien Bisbal, Isona Dodero-Segura, Danielle Le Pierrès, Jean-Paul Lefeuvre, Christophe Lelarge, Didier Pasquette, Bernard Quental, Hyacinthe Reisch, Jean-François Rogemont, Mathieu Seclet, Joël Suty, Patrice Wojciechowski ; Réalisation de la captation : Pierre Lesjean.
© Centre national des arts du cirque
En 1985, à l’instar des écoles de Moscou ou Budapest, le premier socle d’enseignants du Centre National des Arts du Cirque est constitué d’un certain nombre d’anciens artistes, considérés comme parmi les meilleurs dans leurs disciplines respectives. Praticiens respectés, riches de longues carrières, ils sont à la fois passeurs de mémoire et de techniques. Pour transmettre les arcanes de la voltige équestre, trois héritiers de dynasties d’écuyers vont se partager les premières années d’existence de cet enseignement particulier. Patrick Gruss d’abord, puis Francesco et Domenico Caroli vont initier et former plusieurs étudiants dont notamment Manu Bigarnet et Bernard Quental, rapidement engagés au Théâtre équestre Zingaro. Bernard Quental reviendra au CNAC quelques années plus tard pour enseigner à son tour le travail avec les chevaux.
 
En savoir plus :
La transmission des savoirs traditionnels au CNAC
Italo Medini, Gérard Edon, Rudy Omankovsky et Geza Trager transmettent pour leur part les secrets du jonglage, du trapèze Washington, du fil à moyenne et grande hauteur et de l’acrobatie. Leurs savoirs relèvent à la fois d’un patient apprentissage, souvent familial, et de l’expérience acquise à l’aune d’innombrables représentations à travers le monde. C’est un peu un fragment de l’histoire du cirque qui est donné en partage à des étudiants issus de toutes les couches de la société, mais dont le point commun est le désir d’apprendre. Le profil commun à ces professeurs, un titre auquel ils sont sans doute bien peu à avoir songé qu’un jour il serait le leur, est la maîtrise absolue de leur discipline et leur aptitude à l’enseigner. Au fil des années, ils vont former plusieurs dizaines d’artistes, qui eux-mêmes parfois, reviennent au CNAC pour transmettre à leur tour les agrégats de la connaissance et de l’expérience : une filiation circulaire qui emprunte autant aux origines de l’apprentissage qu’à la formulation d’un cirque d’aujourd’hui.
Pascal Jacob