Bob Gerry Troupe, pyramide de funambules
Cirque Medrano, décembre 1951
Centre national des arts du cirque, fonds Ariane Touzé
© Photo Pierre-Joseph Dannès
Ultime échelon dans l’exploit avant l’exécution de la pyramide à 7, culte, la pyramide à 6 se construit au fur et à mesure que les trois premiers funambules quittent la passerelle pour entamer leur marche, l’un derrière l’autre, du même pas, disposés à égale distance pour accrocher à leurs épaules les barres qui supporteront les deux suivants, également dotés de lourds et longs balanciers. Ceux-ci prennent appui sur les jambes demi-pliées des porteurs pour les escalader et se dresser sur l’une des deux barres tout en accrochant à leurs propres épaules un autre support qui accueillera la voltigeuse, au sommet de la pyramide. Lorsque l’ensemble s’ébranle et glisse sur le câble, comme un seul grand corps hérissé des pointes des balanciers, tous les spectateurs retiennent leur souffle, le regard levé vers l’improbable édifice qui ne peut qu’avancer jusqu’à la deuxième passerelle, où il se défera avec autant d’ordre et de rigueur qu’il s’est constitué.
Venus de Hongrie, d’Allemagne, de Tchécoslovaquie ou d’Ouzbékistan, les grandes troupes de funambules prennent des risques calculés qui n’empêchent pas toujours la chute qui peut s’avérer mortelle, même lorsque les conditions permettent l’utilisation d’un filet, que les troupes russes ou coréennes préfèrent remplacer par une longe lorsque l’attraction est présentée dans un cirque. MM.
Venus de Hongrie, d’Allemagne, de Tchécoslovaquie ou d’Ouzbékistan, les grandes troupes de funambules prennent des risques calculés qui n’empêchent pas toujours la chute qui peut s’avérer mortelle, même lorsque les conditions permettent l’utilisation d’un filet, que les troupes russes ou coréennes préfèrent remplacer par une longe lorsque l’attraction est présentée dans un cirque. MM.
BnF, Éditions multimédias, 2021