Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Robert Armin, acteur, dans le rôle de John of the Hospital

The Two Maids of Moreclack, pièce écrite en 1598 et publiée en 1609
1619
© The British Library Board, T00043-80, C.34.c.1
Robert Armin (vers 1568-1615) est l’un des principaux acteurs des pièces de Shakespeare qui apparaissent dans le premier Folio (1623). Il joue Touchstone dans Comme il vous plaira (As You like It), Feste dans La Nuit des rois (Twelfth Night), le Fou du Roi Lear (King Lear) et sans doute Dogberry dans Beaucoup de bruit pour rien (Much Ado About Nothing). Armin est connu pour avoir eu un physique ingrat qui lui interdisait de doubler les rôles du Fou et de Cordelia dans Le Roi Lear. Mais il lui permet de jouer le rôle de Thersites dans Troilus and Cressida, rôle comique qui repose tout autant sur le verbe que sur le corps. Il semble ainsi qu’il y ait eu avec lui une évolution du clown vers plus de sophistication verbale.
En 1600 Robert Armin publie Quips vpon questions, or, A clownes conceite […] By Clunnyco de Curtanio Snuffe (Réponses malicieuses ou les bons mots d’un clown […] par Snuff, le Clown du Théâtre du rideau). En 1600 puis 1605 il publie Foole upon foole, or, Six sortes of sottes. A flat foole, a leane foole, a merry foole, and a fatt foole, a cleane foole, a verrie foole. Shewing their liues, humours and behauiours, with their want of wit in their shew of wisdome. Not so strange as true (Du Fou au fou, ou six espèces de sots. Du simple fou, du maigre fou, du joyeux fou, du gros fou, du pur fou, du vrai fou. Montrant leurs vies, leurs humeurs, leurs habitudes, leur manque d’esprit dans leur apparente sagesse. Pas aussi étrange au vrai). En 1608 l’ouvrage paraît, toujours sous la plume d’Armin, sous le titre de A nest of ninnies Simply of themselues without compound. Stultorum plena sunt omnia (Un nid de sots, tout simplement. Il y a des fous partout). Parfois attribué à Armin, l’ouvrage publié à Londres, en 1590, intitulé Tarltons newes out of purgatorie Onely such a iest as his iigge, fit for gentlemen to laugh at an houre, &c. Published by an old companion of his, Robin Goodfellow (Des nouvelles de Tarlton au Purgatoire, une plaisanterie qui ressemble à ses danses, qui font rire les gentilshommes pendant une heure, publié par un vieux compagnon, Robin Bon Compère) relie la figure du clown et le numéro dansé et chanté qui le caractérisait, la jig, aux jests, terme qui renvoie à la bouffonnerie mais dont on peut rappeler qu’il est lié au mot français.