Dan Rice, The Original Humorist
Great Union Speech, Philadelphie, 1859
© D.R.
De son vrai nom Daniel Mc Laren, Dan Rice (1823-1900) est une figure mythique du cirque américain. Lancé très jeune dans le métier d’amuseur public, il accumule les succès et jette les bases d’un personnage atypique dans une histoire aux filiations multiples. Considéré comme un clown, il fusionne plutôt les identités parallèles de l’auguste et du ringmaster pour produire une silhouette inédite, entre jester et bouffon. Il fonde son comique sur un mélange de subversion et de dérision, brocardant sans états d’âme ses contemporains. Ludion facétieux ou histrion rageur, il s’affuble d’un costume dont on suggère qu’il a inspiré, parmi d’autres, la célèbre silhouette de l’Oncle Sam, incarnation vivante et décalée d’une Amérique paradoxale.
Figure populaire, il profite des mutations de la société américaine pour conquérir une renommée extraordinaire en créant notamment des versions parodiques et très personnelles des œuvres de Shakespeare. Proche de Mark Twain et de Walt Whitman, auteurs alors peu connus, il transforme son personnage d’artiste aux multiples talents en gentleman doté d’aspirations politiques. Candidat malheureux au Sénat, au Congrès et à la Présidence, il voit son aura se ternir progressivement à l’issue de la guerre de Sécession et il meurt dans une quasi indifférence. Ce n’est sans doute pas un hasard si son biographe David Carlyon a sous-titré son livre en 2001 avec cette sentence sibylline : « L’homme le plus célèbre dont vous n’avez jamais entendu parler ».
Figure populaire, il profite des mutations de la société américaine pour conquérir une renommée extraordinaire en créant notamment des versions parodiques et très personnelles des œuvres de Shakespeare. Proche de Mark Twain et de Walt Whitman, auteurs alors peu connus, il transforme son personnage d’artiste aux multiples talents en gentleman doté d’aspirations politiques. Candidat malheureux au Sénat, au Congrès et à la Présidence, il voit son aura se ternir progressivement à l’issue de la guerre de Sécession et il meurt dans une quasi indifférence. Ce n’est sans doute pas un hasard si son biographe David Carlyon a sous-titré son livre en 2001 avec cette sentence sibylline : « L’homme le plus célèbre dont vous n’avez jamais entendu parler ».
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BnF, Éditions multimédias, 2021