Zouc nait en 1950 en Suisse dans le Canton de Berne de famille noble : Isabelle Von Allmen est duchesse. Elle peine à trouver sa place à l’école, où on la cantonne dans « la classe des ânes » qu’elle quitte à 16 ans… pour passer 18 mois en hôpital psychiatrique, l’occasion pour elle de créer et même, ciseler au scalpel, ses premiers sketches.
De 1967 à 1969 elle intègre le conservatoire d’art dramatique de Neuchâtel puis celui de Lausanne et se produit pour la première fois dans des cabarets d’été à Neuchâtel.
Elle qui disait d’elle « Je suis une fille manquée » renaît au théâtre, assez pour gagner Paris et suivre les cours de Tania Balachova en 1969. Elle obtient ses premiers rôles au théâtre notamment avec Jeux de massacre de Ionesco, dans une mise en scène de Jorge Lavelli, et enchaîne alors créations et succès.
En 1970, avec L’Alboum de Zouc, elle fait un triomphe. Entre 1976 et 1979 elle présente son nouveau spectacle, R’Alboum au Théâtre de la Ville à Paris, puis en Belgique, au Canada, en Suisse, au Maroc. En 1981, Le dernier râle du R’Alboum est enregistré à Bobino pour le cinéma. La saison 1984-1985 voit sortir Zouc à l’école des femmes, suivi en 1987-1989 parZouc au Bataclan, consacré par le Molière du meilleur spectacle comique en 1988.
Entre 1970 et 1993, Zouc intervient en tant que comédienne au théâtre, au cinéma, à la télévision jusqu’à ce qu’un accident de santé subi en 1997 mette brutalement fin à sa carrière… mais pas à son rayonnement qui se prolonge avec, en 2006 l’hommage de Nathalie Baye qui interprète Zouc par Zouc et, en 2014 celui de Joseph Gorgoni sous les traits de Marie-Thérèse Porchet dans De A à Zouc.
En 2015 Zouc reçoit le Prix des Arts, des Lettres et des Sciences du Conseil d’État jurassien.