Miss Isolina et son violon, sur trapèze Washington
1953
Centre national des arts du cirque, fonds Jacques Richard
© D.R.
Isolina Zavatta, née à Isola D’Istria en Italie en 1902, est la troisième de la fratrie dont le benjamin est Alfonso, dit Achille Zavatta. Acrobate au sol, sur agrès et sur le dos des chevaux, musicienne accomplie comme ses frères et sœur, elle se repose sur les extraordinaires ressources et un goût d’entreprendre qu’elle acquiert à l’école exigeante des banquistes.
Le numéro de perche des Fabbrinis, du nom de son époux Guelfo, est d’une difficulté et d’une audace pétrifiantes mais l’enchaînement de ses équilibres sur un trapèze Washington virevoltant à plus de dix mètres du sol le surpasse en créativité et en risques toutefois maîtrisés. Sur la base du lourd agrès, une chaise est posée sur un simple barreau, inclinant le siège où « Iso-Lyna », nonchalamment assise, joue avec brio une mélodie sur son violon. À un moment de la partition, elle se lance en arrière, sans longe, faisant basculer la chaise dans le vide, et stoppe sa chute d’une rattrape sur la barre du trapèze.
La légende de cette image précise qu’il lui a fallu six ans de travail pour accomplir cette performance, le temps de devenir grand-mère. Sa nièce Catherine écrit dans Il était une fois les Zavatta, qu’un accident l’a contrainte à se retirer de la piste en 1957 et qu’elle a alors adopté la conduite à moto, qu’elle pratiquait encore à plus de 80 ans, dix ans avant de disparaître.
Le numéro de perche des Fabbrinis, du nom de son époux Guelfo, est d’une difficulté et d’une audace pétrifiantes mais l’enchaînement de ses équilibres sur un trapèze Washington virevoltant à plus de dix mètres du sol le surpasse en créativité et en risques toutefois maîtrisés. Sur la base du lourd agrès, une chaise est posée sur un simple barreau, inclinant le siège où « Iso-Lyna », nonchalamment assise, joue avec brio une mélodie sur son violon. À un moment de la partition, elle se lance en arrière, sans longe, faisant basculer la chaise dans le vide, et stoppe sa chute d’une rattrape sur la barre du trapèze.
La légende de cette image précise qu’il lui a fallu six ans de travail pour accomplir cette performance, le temps de devenir grand-mère. Sa nièce Catherine écrit dans Il était une fois les Zavatta, qu’un accident l’a contrainte à se retirer de la piste en 1957 et qu’elle a alors adopté la conduite à moto, qu’elle pratiquait encore à plus de 80 ans, dix ans avant de disparaître.
BnF, Éditions multimédias, 2021