Le Grand Robert, hypnotiseur
Scène de théâtre à Bruxelles, vers 1954
Centre national des arts du cirque, fonds Jacques Richard
© D.R.
Canadien d’origine, celui qui se fait appeler « Le Grand Robert » fascine le public des théâtres et des music-halls occidentaux en organisant des séances d’hypnose collective. Il attire un public nombreux, plus ou moins convaincu mais toujours curieux, qu’il « endort » en accompagnant ses démonstrations de grands discours. À l’affiche de l’Alhambra et de l’Olympia, à Paris, durant la saison 1953-54, il intrigue les chroniqueurs et les hommes de spectacle qui se penchent sur les conditions de son succès.
Ainsi, Roland Barthes questionne l’authenticité de son pouvoir dans un chapitre entier intitulé « Le Grand Robert ». Il analyse l’influence des injonctions de l’hypnotiseur sur l’esprit des volontaires – des hommes, jeunes pour la plupart – allongés sur la scène, dont la majorité lui obéit. Il met en parallèle l’hypnose qu’il définit comme une « réaction hystérique » à l’hystérie comme « conduite théâtrale », choisie, assumée.
Roland Barthes, Écrits sur le théâtre, textes réunis et présentés par Jean-Loup Rivière (Lettres, 1954) Paris, Éditions du Seuil, 2002.
Ainsi, Roland Barthes questionne l’authenticité de son pouvoir dans un chapitre entier intitulé « Le Grand Robert ». Il analyse l’influence des injonctions de l’hypnotiseur sur l’esprit des volontaires – des hommes, jeunes pour la plupart – allongés sur la scène, dont la majorité lui obéit. Il met en parallèle l’hypnose qu’il définit comme une « réaction hystérique » à l’hystérie comme « conduite théâtrale », choisie, assumée.
Roland Barthes, Écrits sur le théâtre, textes réunis et présentés par Jean-Loup Rivière (Lettres, 1954) Paris, Éditions du Seuil, 2002.
BnF, Éditions multimédias, 2021