Okito (Tobias Leendert Bamberg), La Boule magnétisée
Vers 1935
Lithographie en couleur, 67,1 x 24,7 cm
© Musée McCord, Montréal
Descendant d’une dynastie de magiciens de salon et de cour des Pays-Bas, Tobias Leendert Bamberg (1875-1963), surnommé Theo, perd l’ouïe par accident et choisit de s’exprimer par la pantomime. D’abord élève de l’ombromane français Félicien Trewey, puis assistant d’Howard Thurston aux États-Unis, il est séduit par la mode orientalisante de la fin du XIXe et se façonne une silhouette et une identité nouvelle. Il mènera toute sa carrière de magicien sous le nom de scène de Okito, l’anagramme de Tokio. Le crâne rasé sous une toque prolongée par une longue natte ou une queue de paon, revêtu de riches costumes de soie brodée… de mandarin chinois, il élargit son répertoire en faisant apparaître et disparaître cartes, foulards, éventails, coupes remplies d’eau et autres pièces surgies de sa fameuse « boîte Okito », assisté par son épouse. De retour des États-Unis, il effectue une tournée dans les casinos et en Europe dans les années 1925 et 1930. Il figure notamment au programme de l’Empire Music-Hall Cirque, à Paris en septembre 1925, en décembre 1926 et, au retour d’Afrique du Nord, à Bobino en décembre 1930, avec « 20 attractions », dont La Boule magnétisée ou La Femme escamotée. Selon Paris-Midi du 11 décembre 1926, il transforme le sable en eau et fait surgir canards, lapins ou poissons rouges. Son fils David devient à sont tour magicien sous le nom de Fu Manchu.
BnF, Éditions multimédias, 2021