Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Le Turc joueur d’échecs, automate du baron von Kempelen

Dans Über den Schachspieler des Herrn von Kempelen, nebst einer Abbildung und Beschreibung seiner Sprachmachine (Sur le joueur d’échecs de M. von Kempelen, avec une illustration et une description de sa machine), de Joseph Friedrich Freiherr von Racknitz, 1784
Le Turc mécanique a été offert à l’attention de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche en 1770, par son constructeur Johann Wolfgang von Kempelen.
Son succès dépend entièrement de l’opérateur, joueur d’échecs émérite sous le personnage du « Turc », qui fait glisser les pièces magnétisées et actionne habilement, depuis son étroite cachette, le bras du joueur d’échecs de façon à ce qu’il pousse ou retire les pions. Il suit la partie avec un système de miroirs, évalue les coups de l’adversaire et manifeste la capacité de « l’automate » à démasquer le tricheur en lui rendant ou en lui soufflant la pièce incriminée. Le présentateur (les propriétaires successifs de la machine de Wolfgang von Kempelen, dont Johann Maelzel et Eugène de Beauharnais) mystifie la compagnie d’invités en dévoilant un ensemble de rouages et de leviers « cachés » derrière les portes et tiroirs du meuble alors que l’opérateur passe d’un coté à l’autre pour ne pas se faire voir. Il déjoue même le regard de l’observateur qui scrute d’éventuels dispositifs magnétiques en fixant sur le côté de la table un gros aimant.

 

Sources :
– Tom Standage, The Turk: The Life and Times of the Eighteenth Century Chess Player, 2002 et 2003.
– Louis Dutens, Lettres sur un automate qui joue aux échecs, 1772.