Myr et Myroska, télépathie
Vers 1960
© Collection Jan Madd
En France comme à l’étranger, les numéros de télépathie d’un couple qui partage la même pensée ne manquent pas : Jéniska et Delson, Carolus et Magdola « Le Sphinx moderne » (alias Louis et Madeleine Carsalade), les Danois Julius et Agnes (Jörgensen) Zancig, à l’origine d’un code verbal très complexe popularisé comme « le code Zancig » au tournant du XXe siècle, et, bien sûr, dans les années 1950-60, les Français Myr et Myroska.
Remarquablement unis sur scène comme dans la vie, André Myr et Marie-Charlotte Baron ont mis au point à force de travail un numéro de télépathie d’exception, basé sur un « truc » secret que personne n’a vraiment pu percer à jour.
« Myroska, êtes-vous avec moi ? » demandait immanquablement Myr au début de chaque séquence, et à la fin, faisant applaudir Myroska il s’inclinait : « S’il n’y a pas de truc, c’est incroyable, mais avouez que s’il y en a un, c’est encore plus incroyable ! »
En 1960, nul procédé technologique ne pouvait les assister dans la transmission d’informations, que les deux partenaires soient dans la même pièce ou à cent kilomètres l’un de l’autre. La caméra des émissions de télévision scrutait le moindre geste ou les mouvements de leurs lèvres. Myroska avait les yeux bandés.
Dans sa chronique de L’Aurore du 13 décembre 1971, Jacques Richard évoque un moment de sa soirée au cirque Amar : « Avec une inaltérable astuce, Myr et Myroska, nullement gênés par le passage du music-hall au chapiteau, devinent tout, et même le numéro de la contravention qu’un contractuel glissa une heure plus tôt sous votre essuie-glace. »
Dans un article en ligne « Myr et Myroska. Quel était leur secret ? », Jean-Pierre Hornecker [E. Magix] témoigne : « L’un des spectateurs, médecin, exhiba une notice pharmaceutique sur laquelle on pouvait lire un mot du genre : fumarate de stéaryle sodique. Myr le regarda et demanda brièvement à Myroska quel était ce mot. Suspense. La salle entière était suspendue aux lèvres de Myroska qui, est-il besoin de le rappeler, se trouvait sur scène à quelques pas de là, les yeux bandés. La salle entière (près de 2 000 personnes !) se leva comme un seul homme et lui fit une ovation lorsqu’elle énonça sans l’ombre d’une hésitation le nom du composant chimique que Myr lui avait mentalement télégraphié. »
Remarquablement unis sur scène comme dans la vie, André Myr et Marie-Charlotte Baron ont mis au point à force de travail un numéro de télépathie d’exception, basé sur un « truc » secret que personne n’a vraiment pu percer à jour.
« Myroska, êtes-vous avec moi ? » demandait immanquablement Myr au début de chaque séquence, et à la fin, faisant applaudir Myroska il s’inclinait : « S’il n’y a pas de truc, c’est incroyable, mais avouez que s’il y en a un, c’est encore plus incroyable ! »
En 1960, nul procédé technologique ne pouvait les assister dans la transmission d’informations, que les deux partenaires soient dans la même pièce ou à cent kilomètres l’un de l’autre. La caméra des émissions de télévision scrutait le moindre geste ou les mouvements de leurs lèvres. Myroska avait les yeux bandés.
Dans sa chronique de L’Aurore du 13 décembre 1971, Jacques Richard évoque un moment de sa soirée au cirque Amar : « Avec une inaltérable astuce, Myr et Myroska, nullement gênés par le passage du music-hall au chapiteau, devinent tout, et même le numéro de la contravention qu’un contractuel glissa une heure plus tôt sous votre essuie-glace. »
Dans un article en ligne « Myr et Myroska. Quel était leur secret ? », Jean-Pierre Hornecker [E. Magix] témoigne : « L’un des spectateurs, médecin, exhiba une notice pharmaceutique sur laquelle on pouvait lire un mot du genre : fumarate de stéaryle sodique. Myr le regarda et demanda brièvement à Myroska quel était ce mot. Suspense. La salle entière était suspendue aux lèvres de Myroska qui, est-il besoin de le rappeler, se trouvait sur scène à quelques pas de là, les yeux bandés. La salle entière (près de 2 000 personnes !) se leva comme un seul homme et lui fit une ovation lorsqu’elle énonça sans l’ombre d’une hésitation le nom du composant chimique que Myr lui avait mentalement télégraphié. »
BnF, Éditions multimédias, 2021