Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

James More, Le Maître de l’Artifice

The Illusionnists
2014
© The Illusionists
Né dans le Dorset en 1988, l’Illusionniste et escapologiste britannique James More se présente aussi comme The Deceptionist, qui pourrait se traduire par Le Mystificateur. C’est dans un style décontracté et une certaine sobriété que le magicien, aidé par ses assistants, exécute des illusions qui s’inscrivent dans une tradition plus ancienne, telle cette catalepsie sur la pointe d’une épée. Fichée à la verticale dans une boule à facette, au sommet d’un petit piédestal, cette arme mythique des chevaliers et des héros supporte le corps posé, droit, non d’une partenaire mais du magicien lui-même. Familière encore, dans les salons de magie du XIXe siècle, l’épée utilisée par James More, médiatisée par l’environnement des grandes fictions ou dans la culture du tatouage, ne paraît pas décalée dans cette attraction du XXIe siècle.
James More reprend et complique une autre grande illusion que ses créateurs, les Allemands Lutz et Markgraf, nomment La Strobeika Persane. Alexander Herrmann l’exporte vers les États-Unis en 1890 alors que, au Théâtre Robert-Houdin, on fête la 400e représentation de sa version comique mise en scène par Méliès. Dans la version moderne, James More se couche lui-même dans le grand lit clos, solidement mis aux fers par des assistants cagoulés, qui enflamment au-dessus de lui une rangée de piques acérées. Les rideaux sont à peine tirés devant le prisonnier allongé qui essaie de faire bouger ses fers, que la grille en feu tombe et traverse le plancher du lit… qui prestement dévoilé, se révèle vide. Face à la scène, le magicien salue le public.