Boris Borsuks, magicien : « Le Russe qui stupéfie les soviétiques »
Affiche du Cirque Rancy-Carrington, 1981
Lithographie en couleur, 45 x 35 cm
Collection Jacob/William. CNAC, Châlons-en-Champagne ; La Tohu, Cité du cirque Montréal, Québec
© D.R. / Centre national des arts du cirque, collection Jacob/William
Au programme du cirque Medrano à Paris au début de sa carrière en janvier 1950, le jeune Boris Borsuks saluait au milieu des applaudissements, finissant par une dernière pirouette : « Je suis russe. Je suis parti de chez moi parce qu’il n’y avait rien à piquer ».
Dans son costume de moujik d’opérette mi-Strogoff, mi-Raspoutine, le magicien parisien d’origine russe dévalise avec jovialité les spectateurs en allant à leur rencontre dans la salle ou en les invitant sur la piste ou sur la scène. Que ce soit chez Amar, accueilli par le théâtre du Châtelet à Noël 1972, ou sous le chapiteau de Rancy-Carrington en 1981, le public conquis par ses discours chaleureux et ses gestes enveloppants se laisse délester sans méfiance de son mouchoir, de ses bijoux ou de ses bretelles… qui leur sont aussitôt rendus.
Presque contemporain de Borra, « le roi des pickpockets », il n’a pu ignorer l’aventure de celui qui, habillé en placeur, se « servait » en accompagnant les arrivants, pour restituer ensuite sur scène, méconnaissable, impeccable dans sa tenue de soirée, bagues, portefeuilles et montres qu’il tirait d’une grande boîte à trésor… Dénoncé un soir comme placeur indélicat, il avait échappé de justesse au poste de police.
Dans son costume de moujik d’opérette mi-Strogoff, mi-Raspoutine, le magicien parisien d’origine russe dévalise avec jovialité les spectateurs en allant à leur rencontre dans la salle ou en les invitant sur la piste ou sur la scène. Que ce soit chez Amar, accueilli par le théâtre du Châtelet à Noël 1972, ou sous le chapiteau de Rancy-Carrington en 1981, le public conquis par ses discours chaleureux et ses gestes enveloppants se laisse délester sans méfiance de son mouchoir, de ses bijoux ou de ses bretelles… qui leur sont aussitôt rendus.
Presque contemporain de Borra, « le roi des pickpockets », il n’a pu ignorer l’aventure de celui qui, habillé en placeur, se « servait » en accompagnant les arrivants, pour restituer ensuite sur scène, méconnaissable, impeccable dans sa tenue de soirée, bagues, portefeuilles et montres qu’il tirait d’une grande boîte à trésor… Dénoncé un soir comme placeur indélicat, il avait échappé de justesse au poste de police.
BnF, Éditions multimédias, 2021