L’éléphant du cirque Fanni
Cavalcade des Forains : Paulette Fanni Reine de la Foire aux Pains d’Épices
Photographie de presse de l’agence Rol (Paris), réf. 73890, jeudi 27 avril 1922
Tirage positif d’après un négatif sur verre, 13 x 18 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, EI-13 (883)
© Bibliothèque nationale de France
Le Cirque Fanni, comme ceux des Laugier, des Lambert, des Zanfretta et même des Cordioux, auxquels les Fanni sont liés par mariages, constituent un élément indissociable des fêtes foraines de la région parisienne depuis le tout début du XXe siècle et jusque dans les années 1950.
Devant les façades baroques décorées de miroirs biseautés et éclairées de quinquets, de jablowski ou de guirlandes de lampes multicolores, la troupe d’artistes s’aligne sur les tréteaux de parades. Dans leurs costumes hétéroclites, coiffes de plumes, tutus scintillants, dolmans soutachés, vestes frangées ou souquenilles bariolées, les artistes exécutent du plus grand au plus petit une courte démonstration au son d’un orchestre de cuivres et de percussions. Au milieu d’eux, le bonisseur – l’aboyeur – vante l’étrangeté, la force et la beauté des attractions qui attendent les curieux dans l’arène du cirque, situé à l’arrière. Pour renouveler l’animation et renforcer son identité et sa cohésion, la communauté des forains a voulu se doter d’une reine.
C’est tout naturellement que, lors de la plus grande manifestation, la Foire aux Pains d’Épices, la première reine est choisie en 1922 au sein de ces familles tutélaires. Née le 9 mai 1906, Paulette Fanni n’avait pas encore 17 ans lorsqu’elle fut nommée Reine de la Foire aux Pains d’Épices le 22 janvier 1922. Son père, Théodore Fanni (1884-1924) accompagne la nouvelle reine, prestigieuse représentante du monde forain, à la Cavalcade de la mi-carême, le jeudi 23 mars 1922, dans les défilés qui traversent la ville d’une fête foraine à l’autre mais aussi dans ses obligations comme la visite des petites malades des hôpitaux de Paris.
Danseuse, acrobate équestre, cavalière et directrice du Cirque Fanni avec sa mère au décès de Théodore en 1924, Paulette Fanni, qui fondera une famille avec l’écuyer Henri Cholot, est une figure du monde parisien du divertissement. Lorsqu’elle meurt à 42 ans, une sculpture en bronze à son effigie est placée sur sa tombe au cimetière de Villejuif.
Voir aussi :
- Election de la reine de la Foire aux Pains d’Épices, Rose Delépine, caissière d’un manège de chevaux de bois (à droite), Paulette Fanni, marchande de confiseries (élue, au centre), Gabrielle Profit (à gauche).
- Paulette Fanni, Reine de la Foire, à l’hôpital Trousseau, le 3 mai 1922.
- Paulette Fanni, Reine de la Foire, à l’hôpital Trousseau, le 3 mai 1922.
Sources :
- Le Petit journal du 24 janvier 1922, p. 2.
- Le Petit Parisien du 23 mars 1922.
- Soirée exceptionnelle des « Reines de Paris » au Cirque de Paris dans Le Petit journal du 18 avril 1922, p. 5, petit écho en 2e col.
- Paulette Fanny (sic) à la Cavalcade des forains du jeudi 27 avril 1922 dans Le Petit journal du 28 avril 1922, p. 1.
- Le Petit journal du 4 mai 1922, p.2, en bas de la 5e colonne « Echos ».
- Serge, Histoire du cirque, illustrations de l’auteur, Paris, Librairie Gründ, 1947, p. 217-219.
- Martin Saint-Yre, dans « Permanence du cirque », Paris, Revue NEUF, sous la direction de R. Delpire et P. Faucheux, 1952, p. 56-59.
- Journal des sœurs Marthe et Juliette Vesque, Journal des sœurs Vesque, en ligne sur le site du Mucem, années 1921 à 1937 : Carnets n°3, p. 2 ; n°5, p. 19, 31 et 45 ; n°11, p. 14 , 15, 21 et 26 ; n°13, p. 45 ; n°17, p. 11b.
Devant les façades baroques décorées de miroirs biseautés et éclairées de quinquets, de jablowski ou de guirlandes de lampes multicolores, la troupe d’artistes s’aligne sur les tréteaux de parades. Dans leurs costumes hétéroclites, coiffes de plumes, tutus scintillants, dolmans soutachés, vestes frangées ou souquenilles bariolées, les artistes exécutent du plus grand au plus petit une courte démonstration au son d’un orchestre de cuivres et de percussions. Au milieu d’eux, le bonisseur – l’aboyeur – vante l’étrangeté, la force et la beauté des attractions qui attendent les curieux dans l’arène du cirque, situé à l’arrière. Pour renouveler l’animation et renforcer son identité et sa cohésion, la communauté des forains a voulu se doter d’une reine.
C’est tout naturellement que, lors de la plus grande manifestation, la Foire aux Pains d’Épices, la première reine est choisie en 1922 au sein de ces familles tutélaires. Née le 9 mai 1906, Paulette Fanni n’avait pas encore 17 ans lorsqu’elle fut nommée Reine de la Foire aux Pains d’Épices le 22 janvier 1922. Son père, Théodore Fanni (1884-1924) accompagne la nouvelle reine, prestigieuse représentante du monde forain, à la Cavalcade de la mi-carême, le jeudi 23 mars 1922, dans les défilés qui traversent la ville d’une fête foraine à l’autre mais aussi dans ses obligations comme la visite des petites malades des hôpitaux de Paris.
Danseuse, acrobate équestre, cavalière et directrice du Cirque Fanni avec sa mère au décès de Théodore en 1924, Paulette Fanni, qui fondera une famille avec l’écuyer Henri Cholot, est une figure du monde parisien du divertissement. Lorsqu’elle meurt à 42 ans, une sculpture en bronze à son effigie est placée sur sa tombe au cimetière de Villejuif.
Voir aussi :
- Election de la reine de la Foire aux Pains d’Épices, Rose Delépine, caissière d’un manège de chevaux de bois (à droite), Paulette Fanni, marchande de confiseries (élue, au centre), Gabrielle Profit (à gauche).
- Paulette Fanni, Reine de la Foire, à l’hôpital Trousseau, le 3 mai 1922.
- Paulette Fanni, Reine de la Foire, à l’hôpital Trousseau, le 3 mai 1922.
Sources :
- Le Petit journal du 24 janvier 1922, p. 2.
- Le Petit Parisien du 23 mars 1922.
- Soirée exceptionnelle des « Reines de Paris » au Cirque de Paris dans Le Petit journal du 18 avril 1922, p. 5, petit écho en 2e col.
- Paulette Fanny (sic) à la Cavalcade des forains du jeudi 27 avril 1922 dans Le Petit journal du 28 avril 1922, p. 1.
- Le Petit journal du 4 mai 1922, p.2, en bas de la 5e colonne « Echos ».
- Serge, Histoire du cirque, illustrations de l’auteur, Paris, Librairie Gründ, 1947, p. 217-219.
- Martin Saint-Yre, dans « Permanence du cirque », Paris, Revue NEUF, sous la direction de R. Delpire et P. Faucheux, 1952, p. 56-59.
- Journal des sœurs Marthe et Juliette Vesque, Journal des sœurs Vesque, en ligne sur le site du Mucem, années 1921 à 1937 : Carnets n°3, p. 2 ; n°5, p. 19, 31 et 45 ; n°11, p. 14 , 15, 21 et 26 ; n°13, p. 45 ; n°17, p. 11b.
BnF, Éditions multimédias, 2021