Saut au « trampellin » à travers des cerceaux
Trois dialogues du sieur Archangelo Tuccaro dans l’Art de Sauter et Voltiger en l’air dédié au Roy, IIe dialogue, NP
Chez Claude de Monstr’oeil (Paris), 1599
BnF, département des Arts du spectacle, 8-RO-16899 (RÉS)
© Bibliothèque nationale de France
Aux fondements du vocabulaire du cirque, l’acrobatie accompagne son histoire et son évolution. Le saut en constitue le plus beau fleuron. Ce document ancien, emblématique du travail des acrobates, ces sauteurs extra-ordinaires célébrés dans les foire et les cours royales, a emporté et pérennisé à travers les siècles l’éternel idéal de l’homme : s’élever en l’air, voler !
Deux cents cinquante ans après l’édition des Trois Dialogues d’Archangelo Tuccaro, Jean-Baptiste Auriol (1806-1881), fils du premier sauteur de Nicolet, lui-même réputé « plus léger que le vent », survole en tournant un salto une haie de soldats, baïonnette au fusil. Il s’aide du rebond donné par la petite planche désignée au XVIe siècle du nom de « trampellin ». C’est en prenant appel sur une grande pierre plate en guise de « coussin », que les sœurs Martinetti, Eugénie et Maria, excellentes sauteuses, terminent leur numéro de jockey en franchissant d’un bond, à travers un « ballon », cerceau tendu de papier, trois chevaux alignés sur la piste du chapiteau familial, avec une arrivée debout sur la piste. Une autre variante du saut de cerceau, cette fois à travers les airs, a fait la fierté des voltigeurs aériens de la fin du XIXe, les Silbons, Cee Mee, ou des Hillarys au XXe siècle.
La pratique des sauts n’a cessé d’évoluer et de s’enrichir, mais les voltigeurs de toutes les époques peuvent se reconnaître dans la décomposition des figures telle que décrites par Tuccaro dans son traité, rédigé à la Renaissance avec un soin, une clarté et une expertise remarquables.
Deux cents cinquante ans après l’édition des Trois Dialogues d’Archangelo Tuccaro, Jean-Baptiste Auriol (1806-1881), fils du premier sauteur de Nicolet, lui-même réputé « plus léger que le vent », survole en tournant un salto une haie de soldats, baïonnette au fusil. Il s’aide du rebond donné par la petite planche désignée au XVIe siècle du nom de « trampellin ». C’est en prenant appel sur une grande pierre plate en guise de « coussin », que les sœurs Martinetti, Eugénie et Maria, excellentes sauteuses, terminent leur numéro de jockey en franchissant d’un bond, à travers un « ballon », cerceau tendu de papier, trois chevaux alignés sur la piste du chapiteau familial, avec une arrivée debout sur la piste. Une autre variante du saut de cerceau, cette fois à travers les airs, a fait la fierté des voltigeurs aériens de la fin du XIXe, les Silbons, Cee Mee, ou des Hillarys au XXe siècle.
La pratique des sauts n’a cessé d’évoluer et de s’enrichir, mais les voltigeurs de toutes les époques peuvent se reconnaître dans la décomposition des figures telle que décrites par Tuccaro dans son traité, rédigé à la Renaissance avec un soin, une clarté et une expertise remarquables.
Images liées
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Saut pétauriste : « le saut du chat de course sur la table »
Le saut en avant de course à pieds impairs retourné
Saut en arrière avec le poussement
Le saut dit saut du chat qu’on fait au siège et au banc
Le saut en avant de course à pieds impairs au trampellin
Le saut du chat de course sur la table
BnF, Éditions multimédias, 2021