Sauteurs à la cour du sultan Soleiman III
Figures Naturelles de Turquie, planche 54
Aquarelle de Raynal, 1688
Album de 60 peintures
BnF, département des Estampes et de la photographie, 4-OD-7
© Bibliothèque nationale de France
Dans l’histoire du divertissement, les bateleurs qui cheminent de ville en ville et d’une cour à l’autre, de l’Orient à l’Occident, portent des noms génériques qui désignent leurs performances techniques et physiques : danse, équilibres, contorsion, manipulation d’objets. Ces appellations évoluent suivant les influences dont ils se réclament. Les « jongleurs » du Moyen Âge étaient réputés exécuter l’ensemble de ces exercices souvent accompagnés de musique. Le terme de « sauteurs » qui se retrouve dans « saltimbanques », identifie le statut des artistes d’agilité qui se produisent dans les foires du XVIIe siècle. Intégrées au spectacle du cirque lorsqu’il apparaît au XVIIIe siècle, les prouesses des grands sauteurs – tumblers en anglais – au sol ou à la batoude, sont recherchées et louées jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Dans son répertoire minutieusement illustré des figures qui composent la cour du Grand Seigneur de l’Empire Ottoman, Raynal, peintre inconnu à ce jour mais qui porte un nom occidental, attribue sans doute aux acrobates qu’il évoque la dénomination qui lui est familière. Ainsi, les « Sauteurs des Indes » représentés sur l’aquarelle n°53 avec leurs particularités, équilibre sur mât et accompagnement par des musiciens en turban, précède la planche n°54, ci-dessus, intitulée « Autres sauteurs  », que la coiffe en pointe et l’emploi du tambourin rattachent plutôt à des familles d’artistes orientaux, voire turcs.
Dans son répertoire minutieusement illustré des figures qui composent la cour du Grand Seigneur de l’Empire Ottoman, Raynal, peintre inconnu à ce jour mais qui porte un nom occidental, attribue sans doute aux acrobates qu’il évoque la dénomination qui lui est familière. Ainsi, les « Sauteurs des Indes » représentés sur l’aquarelle n°53 avec leurs particularités, équilibre sur mât et accompagnement par des musiciens en turban, précède la planche n°54, ci-dessus, intitulée « Autres sauteurs  », que la coiffe en pointe et l’emploi du tambourin rattachent plutôt à des familles d’artistes orientaux, voire turcs.
BnF, Éditions multimédias, 2021