Les Rizarelli, trapèze volant au porteur
Hippodrome de l’Alma à Paris, juillet 1877
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (144)
© Bibliothèque nationale de France
Inventée par le Français Jules Léotard et présentée pour la première fois fin 1859 au Cirque Napoléon à Paris, la pratique de l’envol de l’acrobate d’un trapèze à un autre s’effectue alors de « bâton à bâton » et par un homme seul. Le trapèze est lancé par un partenaire depuis une plate-forme en direction du voltigeur qui s’efforce de l’atteindre en effectuant une révolution sur lui-même. Les troupes d’aériens de l’époque, les Rainat’s, les Alex, travaillent le trapèze de bâton à bâton avec un brio et une force accrus, alors que disparaît très vite le pionnier de la discipline, Léotard. D’autres dans le monde, dont les Silbons, des Américains, travaillent à lui donner un nouveau souffle, en confiant à un partenaire qui ne vole pas une fonction d’impulsion du voltigeur pour relancer et amplifier sa trajectoire. Le trapèze « au porteur », dénigré d’abord pour le confort qu’il accorde au voltigeur, est bientôt adopté et perfectionné par des troupes qui s’étoffent de plusieurs voltigeurs, puis de nouveaux porteurs, d’un bout à l’autre du cadre d’évolution.
Révélés lors de la réouverture de l’Hippodrome de l’Alma, en juillet 1877, les Rizarelli font sensation avec une pratique du trapèze au porteur qu’ils personnalisent et compliquent en variant la position du porteur, qui est normalement assis sur la barre et bascule en arrière, jambes bloquées par les montants de l’agrès, pour saisir les mains du voltigeur dans un ballant et le renvoyer vers un autre trapèze. Sur l’image ci-dessus, le porteur a glissé le long des cordes de son trapèze, et c’est en équilibre sur le bout de ses pieds qu’il s’apprête à recevoir le voltigeur propulsé par une batoude, qu’ils ont introduite dans l’attraction, déclinaison du travail des femmes et hommes projectiles, Zazel, les Frères Léol, les Onras ou les Mayol, sensés attraper la barre d’un trapèze fixe au sortir de la bouche d’un canon.
Révélés lors de la réouverture de l’Hippodrome de l’Alma, en juillet 1877, les Rizarelli font sensation avec une pratique du trapèze au porteur qu’ils personnalisent et compliquent en variant la position du porteur, qui est normalement assis sur la barre et bascule en arrière, jambes bloquées par les montants de l’agrès, pour saisir les mains du voltigeur dans un ballant et le renvoyer vers un autre trapèze. Sur l’image ci-dessus, le porteur a glissé le long des cordes de son trapèze, et c’est en équilibre sur le bout de ses pieds qu’il s’apprête à recevoir le voltigeur propulsé par une batoude, qu’ils ont introduite dans l’attraction, déclinaison du travail des femmes et hommes projectiles, Zazel, les Frères Léol, les Onras ou les Mayol, sensés attraper la barre d’un trapèze fixe au sortir de la bouche d’un canon.
BnF, Éditions multimédias, 2021