Elsane, art et trapèze
Trapéziste en ballant
Affiche d’artiste, sans date
Photographie publicitaire, XXe siècle
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (144)
© Bibliothèque nationale de France
Jacqueline Elsana Jackel, dite Elsane, quitte un jour l’univers du music-hall où elle dansait au sein des Diamond Beauties du Casino de Paris, dans une Toile d’araignée géante, pour apprendre le trapèze sous la férule d’Edmond Rainat. Elle débute en 1949 aux Pays-Bas au cirque de Frans Mikkenie puis en Espagne et à Lisbonne où elle est surnommée La Manolete du trapèze. En novembre 1951, sa montée au trapèze en robe de bal, un grand éventail de plumes à la main, marque le public de Medrano mais pas autant que ses suspensions par le coup-de-pied, par un jarret ou par les talons nus, ou son équilibre de mains sur la barre du trapèze en mouvement ! Le dessinateur et chroniqueur Serge la baptise La Sirène de la Baltique. Après une tournée qui l’emmène jusqu’au Liban, elle choisit de se fixer en France comme directrice artistique du cirque Cocassien du Professeur Cincinnatus Maladolli (Albert Raphaël, 1871-1970), un établissement voyageur indescriptible, imaginé par un fils de banquier haut en couleurs, généreux et fantasque, résistant à son destin initial.
BnF, Éditions multimédias, 2021